Constat ■ Le marché couvert de fruits et légumes de haï Khemisti 2 à Bir El-Djir, dont la fermeture est programmée à la fin du mois de ramadan, suscite l'inquiétude des habitants de cette localité. Certains résidents de haï khemisti 2 réclament carrément sa démolition immédiate en raison de la saleté qui nuit à leur santé ; d'autres, en revanche, veulent son réaménagement, en raison du manque de marchés de fruits et légumes dans cette ville. Cependant, rien de concret n'a été accompli par les élus locaux. Cette situation fait naître un sentiment de lassitude chez la population locale qui estime que les autorités locales de Bir El-Djir affichent un mépris incompréhensible à leur égard. Car la situation est critique : cet espace très mal aménagé (cartons et chiffons à la place du béton), terrain non revêtu, ordures jetées pêle-mêle, fait en sorte que les riverains ont des difficultés pour avoir quelques fruits ou légumes dans leur couffin. Du côté des vendeurs ce n'est pas du tout la joie. Ils refusent catégoriquement de quitter le lieu dans le cas où les responsables de cette commune ne trouvent pas une véritable solution. «Où allons nous travailler ?», déplorent-ils. «Nous demandons une solution ! Depuis quelques jours nous avons reçu une note de l'APC nous sommant de quitter les lieux dans un délai de 24 heures, mais nous ne l'avons pas fait», nous disent-ils. «Ecoutez, je suis un père de famille, et je n'ai ni salaire, ni autres revenus, c'est mon gagne pain !», lance, Mohamed natif de haï Khemisti et qui travaille dans ce marché depuis une année. Même cas pour d'autres vendeurs, dont certains ont même bouclé une dizaine d'années, dans ce marché précaire dépourvu de toute commodité et non conforme aux règles d'hygiène. «Nous voulons un espace réglementé et nous sommes prêts à payer les charges locatives», nous confie un autre vendeur qui exerce avec ses quatre fils depuis quatre ans. «Nous demandons l'installation d'un nouveau marché plus grand !», lance une sexagénaire. En hiver, paraît-il, ce marché est fermé à cause de l'infiltration des eaux de pluie. L'exigüité de l'espace a poussé certains vendeurs à occuper les trottoirs de la rue d'en face, devant la mosquée El-Qods. Seulement, on peut dire que ce marché attire beaucoup de ménages grâce aux prix pratiqués. «Je viens tous les jours ici, les fruits et légumes sont de meilleure qualité, les prix sont plus ou moins abordables par rapport à ceux du marché de la rue des Aurès (ex-rue de la Bastille) ou de Gambetta. Ici au contraire le client a le droit de choisir le fruit ou le légume lui-même», nous déclare un habitant du même quartier. Si cette situation n'est pas prise en charge en urgence, de réels risques d'épidémie pèsent sur la santé de la population de Bir El-Djir. Par ailleurs, certains habitants ont soulevé le problème de l'assainissement du réseau d'eau dans les six coopératives (Snaoubar, 20-Août ...) de Bir El-Djir. «Depuis 1978 rien n'à été fait en matière de revêtement des routes malgré nos tentatives auprès des chefs de daïra !», regrette un résident. Les travaux d'assainissement ne se terminent jamais ! «Dernièrement ils ont entamé ces travaux, mais ils ont complètement bousillé les tuyauteries et par conséquent,nous nous sommes retrouvés sans eau depuis une semaine !», déplore-t-il.