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Tipasa : on danse au milieu des tombes
Publié dans Info Soir le 01 - 07 - 2004

Scandale Ces sites archéologiques regorgeant d?histoire et d?héritage ancestral sont aujourd?hui des lieux de débauche et de dévergondage.
A l?entrée, des jeunes nous interpellent et nous demandent de payer 20 DA/ personne comme frais d?entrée.
Nous étions trois. Vraisemblablement démunis, ces garçons se contentent du peu que les visiteurs veulent bien leur donner, même si c?est en deçà de la somme exigée.
«Donnez nous ce que vous avez, ce n?est pas grave, même si vous n?avez pas la somme», lance l?un d?entre eux. Adossés au mur de la petite baraque, fissurée et sale, qui sert de refuge au gardien, ils refusent de nous donner les tickets.
La plupart des visiteurs payent sans en prendre d?ailleurs. A quelques mètres, un vieil homme a déposé sa tablette pour vendre des cigarettes. Une promenade dans le parc nous laisse perplexes.
Des tombes ont été déplacées, d?autres ont été brûlées, les dalles ont servi à allumer le feu, pour les veillées nocturnes des délinquants. Les herbes surgissent de partout, même des tombes, l?endroit n?est ni gardé ni entretenu, selon les habitants depuis cinq ans.
Ce sont les familles qui résident à l?intérieur du parc qui en assurent la garde. «Je suis là tôt le matin, et je rentre chez moi à 16 h. C?est désolant de voir un tel site dans cet état, regardez les boîtes de conserve, les bouteilles de bière et d?eau qui jonchent le sol et les monuments. Souvent lorsque nous réprimandons les citoyens, ils réagissent agressivement», confie-t-il avec regret. Saïd, un père de famille raconte qu?hier soir, une prostituée est venue se saouler avec son ami.
«Les jeunes des quartiers viennent fréquemment se droguer et se saouler dans le parc, car il n?a y a pas de gardiens, donc ils sont tranquilles. Que faire, nous sommes dépassés».
Au même moment, un jeune passe, une cigarette à la main et un poste-radio sur l?épaule, qui dégage une musique assourdissante. Le jeune tout en répétant les mots de la chanson raï, danse au milieu des tombes. Un peu plus loin, une autre scène. Deux amoureux flirtent sur une tombe ! Nos guides affirment que ces visiteurs ne sont pas des mordus de l?histoire ou du patrimoine, mais ils viennent plutôt pour s?amuser sur les ruines et profiter de l?abandon des lieux, pour faire ce qu'ils veulent.
Pourtant, le règlement interdit de toucher même à une branche d?arbres, certains jeunes escaladent les murs de cette nécropole, comme dans l?église et des quelques murs encore debout. Des familles se permettent même des pique- niques, des parties de foot?
C?est un massacre au quotidien. «J?ai vu même des gens pisser sur les tombes. C?est honteux ! d?autres se permettent de déplacer les dalles des tombes pour tester leur force physique et s?entraîner !», lâche Saïd.


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