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Histoires vraies
Mais qu?ont donc les chiens à aboyer ? (5e partie)
Publié dans Info Soir le 26 - 07 - 2004

Résumé de la 4e partie Durant l?été 1865, Ishi, enfant de 3 ans, assiste à la destruction de son village et à la mort de son père.
C?est là qu'un an plus tard, employant des chiens pour les dépister, quatre cow-boys armés de carabines les surprennent et tirent sur tout le monde, y compris les femmes et les bébés. Ils repartent, croyant les avoir tous tués. Mais une quinzaine de Yanas a encore pu s'échapper, dont le jeune Ishi, emmené une fois de plus par sa mère. Après le départ des quatre Blancs, les survivants reviennent enlever leurs morts pour les enterrer loin de là. Dès lors, cette quinzaine d'hommes, femmes, vieillards et enfants va vivre la plus incroyable, la plus inimaginable des clandestinités : ils se cachent pendant près de quarante ans ! Jusqu'aux alentours de 1900, alors que les colons, les ingénieurs et même le chemin de fer envahissent tout, ils réussissent à passer totalement inaperçus des Blancs !
Ils organisent tout pour cela : ils vivent dans des endroits inaccessibles, ne chassant qu'à l'arc et au collet, dans une étroite et sauvage bande de terrain en haut du canyon. Pour pêcher en bas, dans la rivière Sacramento, ils descendent le long de la paroi verticale, à l'aide de cordes fabriquées en coton sauvage. Ils prennent les poissons au harpon et les remontent dans des paniers par la même voie. Ils camouflent leurs pistes. S'ils doivent couper une branche, ils ne le font jamais à la hache, à cause du bruit. Ils la scient patiemment, avec un outil de pierre taillée...
Ils ramassent des glands, les écrasent sur des pierres plates ? silencieusement, en y mettant des heures ? pour en faire une bouillie nourrissante. Ils se couvrent de peaux de daims et de lynx, parfois d'une peau d'ours quand ils ont la chance d'en piéger un. Ils dorment dans leur grotte sur des couvertures faites de peaux de lapins assemblées.
Tout cela pendant quarante ans, alors qu'autour d'eux, partout, s'installent des fermes d'élevage, des scieries, des petites exploitations ! Et ils entrent ainsi dans le xxe siècle, à l'insu de tous.
Si l'on a tous ces détails, c'est parce qu'en 1915, quatre ans après s'être livré aux Blancs, Ishi emmène sur les lieux celui qui est devenu son ami, le professeur Waterman. Il montre tout : la grotte, l'endroit du canyon où ils descendaient le long de la corde, comment ils ne marchaient que dans les rivières, ou ne posaient le pied que sur les rochers, pour ne pas laisser de traces, et comment ils couvraient leur feu pour que la fumée ne dépasse pas la cime des arbres.
Les quinze derniers Yanas forment ainsi, de 1865 à 1900 ou 1905, selon le mot du professeur Kroeber, la «plus petite nation libre du monde». Mais les vieillards, les femmes et les enfants ne résistent pas à cette vie de bête traquée. Vers 1907 approximativement, sur le haut du canyon, ils ne sont plus que quatre : un vieil homme débile, la mère de Ishi, devenue totalement impotente, sa s?ur et Ishi lui-même, le seul qui puisse encore chasser et nourrir les trois autres.
Dans la grotte abandonnée par l'ours gris, ils ont construit en pierre un petit magasin à vivres. Ils ont creusé un trou et y entassent de la neige pour se faire une réserve d'eau. La s?ur de Ishi fume la viande et le poisson pendant qu'il est à la chasse.
«Tu taillais tes pointes de lances et de flèches dans la pierre ou dans l'os, mais comment faisais-tu pour tuer le gibier devenu rare ?» demande Waterman à Ishi, revenu avec lui sur les lieux en ce printemps de 1915. (à suivre...)


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