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Fès El-Bali
Bastion du chaâbi et de l?andalou
Publié dans Info Soir le 24 - 08 - 2004

Musique Des ruelles d?une médina lézardée par le temps, boursouflée par la chaleur du mois d?août, fusent des refrains de Youm el-djemaâ kherdjou larriam, avec la voix mélancolique d?El-Hachemi Guerrouabi.
La vieille médina ne reflète plus, de nos jours, les charmes arabo-andalous d?une cité qui a tant nourri par ses secrets et la versatilité de ses habitants, les fameuses qacidate de la musique chaâbie ou andalouse qui lui ont consacrée une puissante profondeur sociale et ésotérique jusqu?au début du XXe siècle.
La ville de Fès (220 km à l?est de Rabat), l?ancienne capitale du Maroc jusqu?en 1912, n?est plus aujourd?hui que la pâle copie de ce qu?était cette médina rivale d?Alger, de Tlemcen ou de Kairouan par ses splendeurs architecturales, ses savants et ses poètes.
Déambuler dans les ruelles moisies par le temps et les hommes de la vieille médina de Fès El-Bali, encore protégée par ses hautes et épaisses murailles ocres, c?est redécouvrir la puissance des métiers qui en ont fait, tout au long de son histoire, une des villes les plus riches du Maghreb central. Que ce soit aux derbs des bijoutiers, des tanneurs, des dinandiers, des fabricants de sandales ou des menuisiers-restaurateurs, c?est, en fait, une foule de petits métiers qui prospèrent encore à l?ombre de la nouvelle ville, dont les immeubles et les villas cossues rognent inexorablement sur l?ancien tissu urbain fait de petites casbahs, de petits palais intérieurs qui dépérissent d?année en année.
Dans la vieille médina de Fès, les métiers, qui ont fait sa réputation, gardent cependant une vigueur intacte, perpétuée par la tradition d?un compagnonnage, tout comme d?ailleurs à Meknès, qui a su résister à la modernité.
A la médina de Fès, on recense 1 276 activités artisanales, de la bijouterie à la dinanderie, la tapisserie, la tannerie ou la poterie.
Dans les étroites ruelles de la vieille médina, avec ses petites maisons aux balcons en noyer, foisonnent des boutiques et des ateliers qui concentrent, à eux seuls, entre 35 et 45% de la population active de Fès.
Fès El-Bali, ou la vieille médina, est presque identique à la Casbah d?Alger avec ses ruelles serpentant le long de petites échoppes accrochées les unes aux autres, ses douérate avec leur patio où fleurissent de petits jardins dans de petites vasques intérieures et l?activité débordante de ses habitants.
Jusqu?en 1912, Fès a été la capitale du Maroc. Mais après la signature du traité de Fès en 1912 par le général Lyautey qui établit le protectorat français sur le Maroc, cette ville est abandonnée au profit de Rabat. Lyautey décide de transférer la capitale du protectorat de Fès vers Rabat, où il s?installe.
C?est le début du déclin du pouvoir de la médina de Fès El-Bali et le commencement de l?exode de ses riches familles vers Casablanca et Rabat, donnant naissance à la diaspora des Fassis, qui investit en même temps le pouvoir et les grandes institutions financières du pays.
Grâce à leur influence politique et financière, les Fassis représentaient 61% des ministres marocains entre 1955 et 1985, alors que, jusqu?à aujourd?hui, les établissements bancaires, financiers, groupes industriels et entreprises publiques et privées sont presque détenus sans partage par les grandes familles fassies.


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