La justice iranienne a lancé un ultimatum d'un mois au gouvernement pour interdire les réseaux Viber, Tango et WhatsApp, une mesure qui s'ajoute aux restrictions existantes et va à l'encontre de la promesse du président Hassan Rohani d'une plus grande liberté. «Après l'ordre donné par le chef du pouvoir judiciaire, vous avez un mois pour prendre les mesures techniques afin d'interdire et contrôler les réseaux» a écrit le numéro deux de la Justice, Gholamhossein Mohseni-Ejeie, dans une lettre au ministre des Télécommunications, Mahmoud Vaezi. Dans cette lettre, publiée hier samedi, par les agences de presse, M. Mohseni-Ejeie condamne «des messages contre la morale islamique et en particulier contre le fondateur de la République islamique (l'ayatollah Rouhollah Khomeiny) qui ont largement circulé sur les réseaux Viber, Tango et WhatsApp» ces dernières semaines. Ces messages constituent «des délits», souligne-t-il. Des messages similaires visant les responsables actuels, notamment le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, ont également circulé sur ces réseaux utilisés par plusieurs millions d'Iraniens, selon les médias. Il y a quelques jours, l'adjoint du chef de la police, le général Hossein Ashtari, avait indiqué qu'«avec l'aide d'autres services de sécurité, la cyberpolice (avait) découvert des pistes sur l'origine des insultes contre les valeurs sacrées et l'imam Khomeiny».