Développement ■ La superficie irriguée à Mascara devra passer de 52 000 à 80 000 ha, à la faveur des projets importants en cours de réalisation. Il s'agit notamment du réaménagement de la plaine de Hebra (9 971 ha), la réalisation du périmètre irrigué de la plaine de Ghriss (5 000 ha) et de la réhabilitation de la plaine de Kechout (500 ha extensibles). Plusieurs projets sont également en cours pour rattraper le déficit en matière d'AEP dont celui d'alimentation en eau potable d'un nombre de communes du nord et du centre de la wilaya à partir du couloir «Mostaganem-Arzew-Oran» (MAO) et de la station de dessalement de l'eau de mer d'«El-Macta» dans la wilaya d'Oran par un quota de 122 000 mètres cubes/jour. Cet acquis sera mis en service en fin 2015. Il a cité aussi le projet d'approvisionnement en 2018 de 15 communes du sud-est de la wilaya à partir de ces deux infrastructures à travers une conduite allant jusqu'à la wilaya de Tiaret. Outre le lancement prochain de 16 forages à travers huit communes de la plaine de Ghriss comme solution d'urgence, les autorités chargées du secteur annoncent la réception prochaine des travaux de renforcement de la capacité de traitement des eaux de la station de Bouhanifia pour augmenter le quota d'eau destinée aux habitants du chef-lieu de wilaya. A noter que le ministre des Ressources en eau avait exprimé lors de sa dernière visite à la wilaya son mécontentement quant au retard enregistré dans les travaux de désenvasement de 6 millions m3 du barrage de Bouhanifia où seulement 1,1 million m3 ont été réalisés durant deux tiers de la durée réservée à ce projet, sommant l'entreprise concernée à prendre les mesures nécessaires pour livrer les travaux en août 2015 conformément aux délais du contrat. Il s'est déclaré aussi insatisfait du retard accusé par les travaux de réalisation du barrage de «Oued Taht» dont le taux d'avancement est à 40%, alors que le délai convenu expira dans dix mois. A Bouhanifia, connue pour ses bains thermaux, les travaux de réaménagement de l'oued portant le nom de cette ville ayant consommé 700 millions de DA se sont soldés par une réalisation empêchant le déversement des eaux usées dans l'oued, en plus du lancement de l'aménagement d'aires de jeux, de repos et de cure pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens et le développement du tourisme thermal. Dans la commune de Froha, par ailleurs, une étude de faisabilité vient d'être lancée pour le transfert des eaux d'irrigation du barrage de Ouizert à la plaine de Ghriss. Ce projet, auquel est consacrée une enveloppe de 3 milliards de DA, sera lancé avant la fin de l'année pour irriguer 5 000 ha de terres agricoles réparties sur huit communes.