Evénement ■ Une foule nombreuse de la tribu d'Ouled Ouriache de Sebdou a pris part à la waâda de Sidi-Tahar, saint-patron de cette région célébrée ce week-end. Cette fête traditionnelle marquée notamment par une fantasia où plusieurs représentants des tribus de la wilaya de Tlemcen et de wilayas avoisinantes ont égayé les journées des visiteurs éprouvant un grand plaisir de voir un tel spectacle. Des cavaliers en tenues traditionnelles sur leurs montures se sont adonnés à des parties de courses tirant au finish des salves de baroud. Cette waâda de deux jours s'est distinguée également par des tentes dressées un peu partout et du couscous offert à profusion à tous les visiteurs et présents. L'aspect commercial n'est pas du reste. Des marchands ambulants ont profité de l'aubaine en proposant toutes sortes de produits (fruits, légumes et produits artisanaux dont les burnous, les djellabas, les selles, ...). La majorité des produits sont made in Tlemcen. Au souk, riches et pauvres se côtoient. Ainsi, la waâda est aussi le lieu de grande charité. Dans des halqas constituées pour la circonstance, les animateurs ont proposé des médicaments traditionnels, se prêtaient à des tours de magie et présentaient des sketchs en contrepartie d'une contribution financière des spectateurs. Lors de cette manifestation, le spectateur a pu aussi découvrir les jeux de société qui existent encore grâce aux ligues, dont celle du jeu de bâton. Dans une ambiance des grands jours, les sons de la guesba et du gallal, deux instruments de musique traditionnelle, fusaient de toutes parts témoignant d'un attachement au patrimoine culturel ancestral. En outre, des visites étaient consacrées au mausolée de Sidi-Tahar, saint-patron d'Ouled Ouriache, un érudit ayant vécu au milieu du 17e siècle (vers 1650) qui enseignait diverses sciences et savoir théologique à ses disciples, ont évoqué ses descendants. Ce saint homme est venu de la région de Mostaganem puisque c'est le descendant de Sidi-Abdallah et de Sidi-Charef. Il est venu s'installer dans la région de Sebdou ou une waâda lui est consacrée au mois d'octobre de chaque année. La ziara dans la tradition reste cependant un acte de reconnaissance au saint homme, le protecteur de la tribu contre le mauvais sort, la sécheresse et autres calamités. A l'instar d'autres fêtes similaires, la waâda s'est achevée par la lecture de la fatiha du saint Coran, des prières et des louanges à Dieu.