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Bou-Saâda : Quand la Mlahfa résiste
Publié dans Info Soir le 25 - 01 - 2015

Habit ■ La Mlahfa, le voile traditionnel de la femme bousaâdie, semble résister aux nouvelles mœurs vestimentaires du XXIe siècle.
Elle reste néanmoins confinée à la cité de Sidi-Thameur, fondateur vers le XVIe siècle de la ville, déplorent les plus attachés à ce pan du patrimoine culturel. Contrairement au «Haïk» algérois, le voile de Bou-Saâda n'a pas déserté le paysage de cette cité pittoresque, aux portes du désert : il n'est pas rare en fait de croiser aux détours de ses venelles, des femmes étroitement emmitouflées dans cet accoutrement, qui renvoie essentiellement à la pudeur de la femme. Une pudeur symbolisée par le rituel même de porter ce voile, souvent en étoffe de grande qualité : le corps de la femme en est entièrement drapé, caché, à l'exception d'une ouverture au niveau des yeux, pour la visibilité. Plus fréquemment porté par des femmes d'un âge plutôt avancé, la «Mlahfa» de Bou-Saâda semble résister au temps face à l'invasion des tenues venues d'Orient (Hidjab, Niqab et Djilbab).
Aussi, est-il plus fréquent à Bou-Saâda de croiser des femmes portant ces tenues, plutôt que celles drapées dans la «Mlahfa», l'habit local, même si les plus jeunes s'attachent à conférer à leur Hidjab une connotation plus moderne en troquant la longue tunique avec des combinaisons plus décontractées, y compris des jean's. Si le Hidjab est majoritairement adopté par les Bousaâdies, il n'en demeure pas moins que la «Mlahfa» locale a encore de «beaux jours devant elle», se réjouissent de nombreux natifs de Bou-Saâda.
En dépit de la baisse de ses adeptes, le voile traditionnel de la cité du «Bonheur», l'ancienne appellation de la ville au temps de Sidi-Thameur, continue d'avoir une valeur sociale importante pour ses habitants. En dépit d'une urbanisation anarchique dès les années 1980, avec son lot de nouvelles valeurs sociales, Bou-Saâda, avec son K'sar (la vieille cité) et ses vieux quartiers en toub, reste attrayante. Ici, le temps semble figé au détour du quartier d'El-Mouamine, dans le vieux K'sar, où vieux palais avec des jardins intérieurs et maisons cossues rénovées avec des vasques d'eau pour les ablutions, renvoient à la belle époque de cette cité entourée de palmeraies, dernière concentration urbaine avant le désert pour les caravaniers. Ceux qui faisaient, à l'époque, la route du sel. La notoriété de cette cité, à quelque 250 km au sud-est d'Alger, lui est surtout venue à la fin du XIXe siècle du coup de coeur du peintre français Alphonse-Etienne Dinet (1861-1929), devenu Nasreddine Dinet après sa conversion à l'Islam. «La ‘Mlahfa' ne saurait, en aucun cas, être absente du trousseau de la future mariée, car elle représente un héritage culturel précieux, que se transmettent les générations, combien même elle ne serait pas amenée à s'en servir ultérieurement», explique Mahfoud Bennacer Bey, documentaliste au musée Etienne-Dinet de Bou-Saâda. Il avoue cependant que son épouse, qui en possède trois, ne s'en sert jamais en dehors de la ville, son port étant souvent réduit à des sorties au marché, pour aller chez la coiffeuse ou au Hammam (bain maure).
Pour les plus optimistes, le maintien de cette tradition vestimentaire est déjà une «bonne chose en soi», citant la réduction à l'état de curiosité sociale le «Haïk» algérois, et dans une moindre mesure la «M'laya» de Constantine et des villes de l'est du pays.
Remontant à plusieurs décennies, le voile féminin de Bou-Saâda a fait l'objet de peu d'écrits jusque-là. Pour autant, il y a eu une étude anthropologique et historique de Barkahoum Ferhati, publié en 2009. Native de la région et architecte de formation, l'auteur y relève que la première personne à avoir décrit le costume de Bou-Saâda est le premier maire d'Alger, Charles de Galland (1851-1923), qui, en excursion en 1887, en avait donné une précision assez détaillée. «Elles sont vêtues d'une tunique flottante, rouge ou polychrome, serrée à la taille par un foulard ou une ceinture de cuir, ornée d'un épais fermoir en argent», écrit-il pour décrire l'accoutrement de l'époque de la femme Bousaâdie.


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