Résumé de la 6e partie ■ Tahar découvre avec stupeur que la voisine, amie de son épouse, n'avait pas besoin de moules. C'était juste un prétexte pour entrer chez lui. Tahar regarda la voisine avec effroi. - Elle ment ? Vous connaissez ma femme mieux que moi, apparemment. - Oui, bien sûr. Nous les femmes entre nous, nous nous disons tout. A vous, elle dit qu'elle maudit le jour où elle vous a rencontré mais à moi elle dit le contraire. Et je pense que c'est le contraire qui est vrai chez elle. Elle m'a dit qu'elle avait beaucoup de chance en vous épousant. Une fois, elle m'a raconté ce que vous avez fait un soir d'hiver...vos enfants étaient partis chez leurs grands-parents et vous étiez restés seuls. - Oh ! ce n'est pas vrai ! Elle vous a raconté cela ? Et c'est pour que vous me fassiez la même chose que je suis venue. - Ce ne sont pas les moules et le « mehraz » qui vous intéressent ? - Non...C'est autre chose... Et je vais vous en donner la preuve. Ce disant, elle lui sauta dessus. Mal lui en prit parce que Tahar avait toujours été un volcan qui sommeille. Il suffit de le provoquer pour qu'il se mette à cracher le feu... Ce n'est qu'au bout de deux heures que Fatiha put se libérer de l'étreinte du fougueux mari de sa voisine. Quand les deux amants se séparèrent, ils se sentirent mal dans leur peau. Fatiha avoua : - Je rêvais de ça, mais j'étais loin d'imaginer qu'une fois mon but atteint, j'en éprouverai des regrets. Quant à Tahar, il s'était tenu la tête et ne cessait de répéter : - Mon Dieu qu'avons nous fait ? Qu'avons nous fait ? Tahar était abattu. L'idée de tromper son épouse avec des femmes plus jeunes et plus fraîches qu'elle, lui était venue plusieurs fois. Mais jamais il n'avait pensé que cela se ferait avec une femme du voisinage. Avec une femme qui habitait le même immeuble que lui. Une femme de surcroît qui connaissait bien son épouse et avec qui elle était liée par des milliers et des milliers de confidences. Et par des dizaines de moules à gâteaux ! Oh La ! la ! si jamais Hadjira l'apprenait ! Elle serait capable de le quitter. Oh ! la !la ! Quelle catastrophe ! Jamais il ne pourrait vivre sans elle. Il l'aimait à la folie, sa Hadjira ! Et le fait qu'il ait cédé aux avances de Fatiha ne signifiait absolument rien. Il l'aimait toujours mais... la nature humaine est ainsi faite. Il aimait sa femme mais en même temps il ne se détestait pas ! C'est exactement comme si lui, qui aimait le steack-frites, était soudain attiré par une assiette de «mesfouf». Le fait qu'il s'offre un «mesfouf» ne signifiait nullement qu'il n'aimait plus le steack-frites. A suivre...