Evènement ■ Une journée commémorative est programmée pour vendredi prochain et sera abritée par la Maison de la culture Mouloud Mammeri. Cinq années après sa disparition survenue le 13 février 2010 à la fleur de l'âge, à 47 ans, des suites d'un arrêt cardiaque et alors qu'il était au sommet de sa carrière, le chanteur Rahim revient à Tizi Ouzou lors d'un hommage que lui rend la direction de la Culture de la wilaya. Au programme de cette journée, figure, outre l'exposition des photos et coupures de presse relatant le parcours de cet artiste hors paire qui a subjugué de longues années durant le jeune public de la chanson kabyle, au niveau du Hall de la Maison de la culture, un recueillement et dépôt de gerbes de fleures sur la sa tombe au niveau de son village natal, Imkecherene dans la localité de Aït Aïssa Mimoun. Un gala artistique est également au programme de cette journée commémorative au niveau de la grande salle de la Maison de la culture, auquel prendront part de grandes figures de la chanson algérienne amis du défunt qui présenteront à la même occasion des témoignages sur la vie et l'œuvre de l'artiste aux côtés des membres de sa famille et de ses amis.Rahim, auteur compositeur et interprète de la chanson kabyle, de son vrai nom Rahim Mohammed est né le 07 décembre 1963. Il fréquenta l'école primaire d'Ighil Bouchéne à Ath Aissa Mimoun et ensuite il rentra au collège CNET de Tizi Ouzou où il passera quatre années de suite. Vers 1974, Rahim possédait un ballon en caoutchouc, son oncle quant à lui possédait une petite guitare en plastique. Ils ont fait échange, et de là l'apprentissage du jeune artiste en herbe commença. En 1979 il rentre au lycée Amirouche à Tizi Ouzou où il passera trois années jusqu'à au passage de son baccalauréat. Au cours de cette même année, il compose sa première chanson s'intitulant Takumt (le fardeau). En 1982, il tenta d'enregistrer sa première K7 à la ville d'Azazga. Toutefois l'enregistrement n'était pas aussi bien réussi d'où son abandon. Le 13 janvier 1984, il émigre en France et rencontre le chanteur kabyle Fahem, à Paris, qui l'emmena en mars 1984 au studio d'enregistrement à Nogent-sur-Marne dans le département du Val-de-Marne où il enregistra son premier véritable album édité par les éditions Azwaw. D'autres albums suivirent. En 1986, il produit un nouvel album aux éditions Akfadou Music, ainsi qu'un autre en 1990 qui enregistra un franc succès.En 1992, il décide de produire une cassette vidéo de huit titres, une heure environ, filmée dans la région parisienne. En 1995, Rahim enregistre un album et son tube Iya dh am-inigh, littéralement (Viens, que je te dise), en duo avec la chanteuse Yasmina une chanson où se mêle l'amour impossible et l'amère réalité sociale des jeunes.