La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, en collaboration avec la famille Rahim et le concours de l'APC d'Aït Aïssa Mimoun et le village Imkechrene, ont rendu vendredi dernier un vibrant hommage au regretté chanteur Rahim. Le coup d'envoi des festivités a été marqué par un recueillement et un dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe de Rahim, décédé le 13 février 2010, au village Imkechrene. Dans l'après midi, un gala-hommage et des témoignages sur le parcours du chanteur étaient également à l'ordre du jour. Le gala avait drainé un public nombreux et un nombre important d'artistes venus rendre hommage à l'un des leurs. Le spectacle a été animé par, entre autres, Ali Mezain, Fahem, Dillali Hammama, Karim Khelfaoui, Moh Illilène, Youcef Guerbes et Nouria. Le chanteur Rahim a fait ses premiers pas dans la chanson alors qu'il était lycéen au lycée Amirouche de Tizi Ouzou en 1979, date à laquelle il composera sa première chanson intitulée Taakumt (le fardeau). En 1982, il enregistre son premier album, puis, deux ans après, Rahim quitte l'Algérie pour s'installer en France, où il sera aidé par le chanteur Fahem, une autre figure connue de la chanson kabyle. Fahem l'aidera et l'orienta vers un studio d'enregistrement à Nogent-sur-Marne dans le département du Val-de-Marne. Commence alors pour le chanteur Rahim une carrière brillante dans la chanson avec la sortie de d'autres albums, entre 1986 et 2005. Parmi ces titres, on citera Lsas, Zaâbala, Ahlil Ahlil, Yya ad am-inidh, Acimi Acimi, Hader Imman-im, Cerwen Tizemrin et Ay Akal. Il faut reconnaître aussi à Rahim cet esprit d'engagement pour la lutte identitaire et des libertés. Il chanta l'amour d'un pays, une terre fragilisée. En 1995, Rahim enregistre son tube Iyad dh am-inigh, qui a eu un franc succès. Le thème traite d'un amour impossible et l'amère réalité des jeunes. Sortant des sentiers battus, avec une musique et un timbre vocal typique, Rahim a su créer son propre style. K T Nom Adresse email