Terrible nouvelle que celle qui a jeté l'émoi avant-hier au sein de la famille artistique et de la population de Tizi Ouzou. Le chanteur Mohamed Rahim a été foudroyé par un infarctus à l'âge de 47 ans. Transporté vers le CHU de Tizi Ouzou, le chanteur a rendu l'âme sur son lit d'hôpital. Rahim est né le 7 décembre 1963 au village Imkechrène, dans la commune d'Aït Aïssa Mimoun, au nord de Tizi Ouzou. Dès son jeune âge, il grattait déjà les cordes d'une guitare. C'est en 1984, accueilli par son compatriote, le chanteur Fahem Mohand Saïd, que Rahim enregistra son premier album à Paris chez les éditions Azwaw. Deux années plus tard, il enregistrera son deuxième album, chez Akfadou Music. Il enchaînera ensuite les albums à telle enseigne qu'il s'est fait une place confortable dans le microcosme artistique kabyle. Sa voix unique, mélodieuse, accompagne en parfaite symbiose son style musical. Son succès a été tel que l'une de ses célèbres chansons Ada minigh est fredonnée tous les jours par un public sans cesse grandissant. Rahim, parti alors qu'il venait juste de terminer l'enregistrement d'un nouvel album, laisse un vide incommensurable sur la scène artistique. L'artiste d'une simplicité qui frise l'imaginaire sera enterré aujourd'hui au cimetière de son village natal Imkechrène.