Un hommage sera rendu à l'écrivain Mouloud Mammeri, et ce, à l'initiative de l'association culturelle Talwit -At Yanni. L'hommage, qui se tiendra du 26 au 28 février prochain à Beni-Yenni, commémora le 26e anniversaire de la disparition tragique – il est décédé dans un accident de la route dans la nuit du 25 au 26 février 1989 – de l'une des grandes figures de la littérature algérienne d'expression française, figure incontournable de l'incorruptible intellectuel. Au programme de ces festivités placées sous le thème «Mouloud Mammeri ou la colline emblématique», de nombreuses conférences débat et des soirées artistiques et théâtrales. Jeudi, à l'ouverture, les participants auront droit à des chants qui seront exécutés par la chorale de l'association Taziba. Deux conférences ayant pour thèmes : «Différentes étapes de confection de l'Amawal», animée par Ben Mohamed, Graine et Ben Khemmou, et «Mouloud Mammeri : défricheur de savoirs», animée par Ali Sayad, anthropologue, seront données dans l'après-midi. Le lendemain, Hand Saâdi et Arezki Metref animeront une conférence intitulée «Mouloud Mammeri ou la colline emblématique». Outre cette commémoration, les organisateurs prévoient de se recueillir et de fleurir les tombes du militant du mouvement associatif, feu Boughareb Rafik, de l'écrivain Metref Ammar, que les Ath Yanni appelaient affectueusement (Dda Maâmmer). Le 28 du mois, dernier jour de cette commémoration, un grand gala artistique est prévu. Il sera animé par la diva de la chanson kabyle, Nouara, et le célèbre chanteur Ali Meziane. Le théâtre n'est pas oublié. Il sera présent lors des première et dernière soirées. Mouloud Mammeri, né en 1917 dans le village de Taourirt Mimoun dans la commune actuelle de Beni Yenni, est l'auteur de quatre romans : La Colline oubliée, Le Sommeil du juste, L'Opium et le Bâton et La Traversée. Il est aussi l'auteur de plusieurs nouvelles, telles que Ameur des arcades et l'ordre, Le Zèbre, La Meute, L'Hibiscus... Il a touché également au théâtre, à savoir Le Foehn ou la preuve par neuf, Le Banquet, précédé d'un dossier, La mort absurde des Aztèques, et La Cité du soleil . En parallèle à sa carrière littéraire, Mouloud Mammeri, connu pour avoir été anthropologue, grammairien et linguiste, a traduit vers la langue française des poèmes et des contes berbères.