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Les morts parlent aux vivants
Publié dans Info Soir le 21 - 02 - 2015

Sépulture ■ «Ici, je me repose, ne le dites surtout pas car une belle-mère est capable de venir jusqu'ici pour me déranger, regardez autour de vous si elle n'est pas dans les parages.»
C'est en Roumanie qu'un curieux cimetière attire des milliers de touristes chaque année. Pas tous les cimetières un seul, celui de Sapansa. Comment diable des sépultures peuvent-elles attirer des étrangers qui doivent en plus payer pour avoir accès au site ? En principe l'équivalent d'un euro. Le cimetière de Sapansa n'est pas un cimetière comme les autres car il a quelque chose de particulier, de spécial qui fait son originalité : il fait rire et donne envie de pouffer comme on dit. D'ailleurs, on le surnomme le cimetière joyeux. Ce label lui a été décerné par deux français de passage dans la région et étonnés et ravis de voir que dans un tel endroit des hommes prenaient la mort du bon côté et pouvaient même la narguer.Sapansa est un village de l'arrière-pays où il fait extrêmement froid et les habitants ne survivent que grâce à l'eau de vie et les alcools distillés maison. C'est une région boisée où l'on fait les meilleurs menuisiers du pays. Et justement il y en a un au village. Il travaille à plein temps, été comme hiver et parfois même le dimanche. Il fabrique des cercueils de toutes les qualités mais écrit surtout des épitaphes. Or, dans ce bourg de plusieurs milliers d'âmes, les villageois ont pris l'habitude de commander de leur vivant leur épitaphe, histoire de se rappeler au bon souvenir des vivants ou de rappeler à quelques-uns, les tours pendables dont ils avaient été les auteurs sous l'effet de l'alcool.En général, ces épitaphes sont accompagnées d'un portrait sculpté du défunt. Voici, à titre d'exemple ce que l'on peut lire entre une allée et une autre : «J'ai vécu, j'ai bien mangé, j'ai bien bu, j'ai bien dansé et je m'en vais tranquille et rassasié». Ou encore : «Ici, je me repose, ne le dites surtout pas car une belle-mère est capable de venir jusqu'ici pour me déranger, regardez autour de vous si elle n'est pas dans les parages.»Et c'est ainsi que tout au long des sépultures les morts racontent aux visiteurs leurs joies, leurs peines, leurs déboires et surtout peut être leur philosophie de la vie. Parfois ils s'interpellent et donnent l'impression de partir sans un regret vers l'au-delà. Et ce qui ajoute au ton presque bon enfant de cette ambiance est la multitude de couleurs et de teintes dans laquelle baignent ces épitaphes et qui rend finalement ce cimetière moins austère, moins triste et moins lugubre. Ce n'est donc pas sans raison si les touristes l'appellent joyeux. Il est la fierté du curé de la paroisse qui n'a pas oublié d'ouvrir dans le même village un autre cimetière mais traditionnel cette fois pour ceux qui veulent être enterrés dans les normes chrétiennes, sans pub et sans plaisanterie.

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