Evaluation n 24 zones à risque extrême d'inondations ont été identifiées par des experts lors d'une étude sur la stratégie nationale de lutte contre les inondations à l'horizon 2030 dans le cadre du Programme Eau II. Ce résultat a été exposé hier à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj (Alger) lors d'un atelier sur la stratégie nationale de lutte contre les inondations, chapeauté par le Programme d'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement, sous la houlette du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement. Sur les 689 sites à risque d'inondations, 50 ont été retenus pour le diagnostic et identifiés par une étude en cours depuis 3 ans, selon la directrice du Programme Eau II, Hacina Hammouche. «La première mission a permis de récupérer les données de la Protection civile concernant tous les événements qui se sont déroulés depuis 100 ans (nombre de victimes, dégâts..)», nous a-t-elle déclaré en marge de la rencontre. «Sur la base de certains critères, cet échantillon représentatif de 50 sites est réparti sur 38 wilayas. Ils ont fait l'objet de visites d'experts pour le diagnostic et l'élaboration d'une typologie», nous a-t-elle indiqué. Selon un document sur la stratégie, on note que l'analyse des sites visités a permis de les hiérarchiser sur la base du niveau de risque. «Ces critères ont permis une extrapolation des résultats à l'ensemble des sites exposés. La stratégie nationale de lutte contre les inondations compte parmi 4 études stratégiques importantes. Elle nous permettra d'aller vers un plan stratégique pour la réduction de la vulnérabilité, l'aménagement durable du territoire et l'établissement d'une politique stricte de l'urbanisation», nous a expliqué Hacina Hammouche. L'étude en question a été réalisée par un groupe d'experts d'un consortium de bureaux d'études espagnols et hollandais, sous la direction de la société espagnole Ofiteco, en partenariat avec le ministère des Ressources en eau. En effet, on note sur un tableau explicatif que les 689 sites identifiés ont été classés sur la base de 5 niveaux de risque. 24 sont classés dans la case de risque extrême, 61 à très haut risque, 148 à haut risque et le reste entre risque modéré (227) et faible (229). On note également sur la cartographie, la répartition des zones aux risques les plus élevés, en l'occurrence au nord et nord- est du pays avec des points au sud «les zones urbaines du nord sont les plus exposées aux risques», nous a confirmé la même responsable. Selon notre interlocutrice, la reprise des espaces au niveau des cours d'eau compte parmi l'un des moyens de lutte contre les inondations. «Si on arrive à avoir une réglementation claire et rapide, cela nous permettra de maîtriser l'urbanisation au niveau des cours d'eau. Cela commence à se faire avec la reprise de certains espaces, dont récemment celui d'Oued El Harrach», a-t-elle conclu.