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Une ville, une histoire
Ceux d'en bas (1re partie)
Publié dans Info Soir le 22 - 09 - 2004

Dans ce village, les mentalités ont peu évolué et l?on vit entourés de surnaturel.
M. est un gros village de l'est algérien, mais il est resté en marge du progrès, du moins au début des années 1970, quand se sont déroulés les faits que nous allons rapporter.
Il y a bien une école primaire, un dispensaire et même une maison de jeunes où des semblants d'activités culturelles sont assurés par de jeunes volontaires, mais ici, les croyances et surtout les attitudes n'ont pas changé depuis des décennies. On croit dur comme fer aux djinns et aux éfrits, une catégorie particulièrement malfaisante de génies qui harcèle les humains. On croit aussi à l'existence d'un monde souterrain, au-dessous du monde réel, peuplé par des fantômes et surtout par des génies.
Certaines personnes soutiennent même avoir été enlevées par des djinns qui leur ont fait «visiter» ce monde.
«C'est un monde fait de la même façon que le nôtre, dit une visiteuse. Je revenais la nuit quand un être étrange m'a assaillie. Il avait les oreilles pointues et velues et était très maigre. Il m'a demandé son chemin et, comme je n'ai pas voulu lui répondre, il m'a saisie et m'a jeté sur son dos. Il a alors frappé le sol de sa canne et le sol s'est ouvert. Il s'est engouffré dans la brèche et celle-ci s'est refermée !» Cette femme, qui parle le plus sérieusement du monde, décrit ainsi ce monde : «Il y a des hommes et des femmes, des vieillards et des enfants. Ils ont la forme des êtres humains, mais ils sont tous maigres et ont des oreilles pointues. Leurs maisons paraissent très frustres, comme celles que nous habitions autrefois : juste une pièce centrale avec un foyer creusé au milieu. Les femmes font la cuisine comme les femmes de notre monde, utilisant des ustensiles de terre. L'homme qui m'a enlevée m'a donné à manger mais j'ai refusé. Sa femme m?a donné du khôl et m?a invitée à m?en frotter les yeux, j?ai refusé encore. Je savais que si on mangeait de la nourriture des djinns et si on se frottait les yeux de leur khôl, on devenait automatiquement comme eux. Comprenant que je n'aIlais pas céder, le djinn m'a de nouveau jetée sur son dos et il est revenu à la surface de la terre, m'abandonnant sur le bord de la route.»
Les djinns ont leur monde mais souvent, dit-on, ils font des intrusions dans celui des humains. Ils se rendent souvent dans les marchés pour faire des achats et se reconnaissent à leurs oreilles pointues et velues. On dit aussi qu'ils ne projettent pas d?ombre. Les prix des denrées montent rapidement et les marchandises s'épuisent en un temps record : les djinns sont là, dit-on alors.
Les djinns enlèvent des humains, surtout les nouveau-nés, qu'ils échangent, dit-on, contre leurs propres enfants. C'est pourquoi à M., mais également ailleurs en Algérie et aussi dans le Maghreb, on protège les nourrissons avec les amulettes qu'on accroche autour de leur cou ou que l'on dissimule sous leur literie.
On dit aussi que les djinns tentent de contracter des mariages avec les humains. On rapporte, à ce propos, à M., des histoires extraordinaires mais celle de Omar B., qui s?est déroulée il y a une trentaine d?années, dépasse l?entendement. A suivre


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