Résumé de la 8e partie n Paranoïa de la guerre froide, les Américains sentent qu'avec Cuba en haut et la Guyane en bas, le canal de Panama risque bien de finir sous la houlette des rouges. Les Soviétiques, n'étant pas idiots non plus, ont préféré déplacer en 1974 l'emplacement des missiles à l'abri des regards et à l'intérieur des terres. Afin de mettre toutes les chances de son côté, la CIA poussa le député Léo Ryan à se rendre sur le site. Comment ? En lui remettant un rapport incomplet sur les agissements de Jim Jones et en invitant Margareth Singer (membre du CAN et ardente anti-sectes) ainsi que Tim Stoen (ancien assistant de Jones qui avait des liens avec la CIA) à faire pression sur le député. De plus, les élections étant toute proche, rien de mieux pour Ryan que de se faire un petit coup de publicité. Ceci étant fait, la CIA savait pertinemment que le voyage de Ryan allait certainement très mal se passer. Mais il subsistait encore le problème de l'intervention sur sol guyanais qui devait être la plus discrète possible. C'est à ce moment là que les USA décident de faire mousser l'affaire des MIG-23. Quelques mois auparavant, l'administration Carter eut vent que les Soviétiques pensaient envoyer des MIG-23 aux cubains. Ces avions utilisés principalement pour de l'appui aux troupes terrestres ont la particularité de pouvoir aussi transporter certaines armes nucléaires. Les Etats-Unis décident donc de faire prendre la mayonnaise en faisant miroiter une deuxième «Baie des cochons» aux soviétiques. Même si les russes ont de la peine à croire que les USA se lanceraient dans une telle opération, ils commencent à fixer sérieusement leur regard sur Cuba. Début novembre, les Américains lancent des opérations de reconnaissance au-dessus de Cuba avec des répliques d'avion U-2, si bien que les Soviétiques décident de déployer une force impressionnante de sous-marins au sud et à l'est des côtes américaines. Enfin pour couronner le tout, une coalition anglaise et américaine décident de mettre le cap sur les côtes cubaines. Le 14 novembre, la crise est à son apogée et une délégation américaine se rend à Moscou pour tenter de trouver un accord à cette crise. Lors de cette réunion, l'URSS avouera avoir bien envoyé des MIG-23 à Cuba. Le Lendemain, le Washington Post titre «Vers une nouvelle crise des missiles cubains». Comme par hasard c'est le 18 novembre que Ryan est assassiné à Johnstown et que le terrible suicide collectif se produit. La CIA a réussi son coup, tous les regards étaient tournés vers cette crise qui n'en n'était pas une, avec aux premières loges nos amis soviétiques, qui délaissaient inexorablement la Guyane. Du coup la voie était presque libre aux Américains pour intervenir non seulement à Johnstown, mais également sur l'emplacement des missiles sans que les Russes puissent intervenir. A Suivre…