Une multitude de tableaux représentant des sites et des monuments archéologiques, ainsi que des figures emblématiques de la région de l'antique Thagaste, ont attiré l'attention des visiteurs de l'exposition patrimoniale ouverte mercredi, à la Maison de l'artisanat et des métiers, a-t-on constaté. Cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 30 avril courant à l'initiative de la Direction de la culture en partenariat avec l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGBC), s'inscrit dans le cadre du mois du patrimoine. Elle propose une exploration de Souk-Ahras et sa région à travers plusieurs tableaux, les 22 célèbres huileries de la région du site archéologique Madaure qui s'étend sur une superficie de 120 ha, et mettent en évidence l'importance accordée à l'oléiculture par la population de cette région pendant la période romaine. Selon les explications données sur place, le site de Madaure, ville natale de l'auteur du premier roman dans l'histoire de l'humanité (Apulée de Madaure 123-200 AD), était un centre de transit entre Hippone (Annaba) et Theveste (Tébessa) et était considéré comme site de rayonnement culturel. Ces peintures exposées, proposent également de découvrir l'antique Thagaste, la ville archéologique, ses écrivains et ses philosophes et suggèrent d'admirer les images de la première université dans le continent d'Afrique. Des œuvres qui ont permis aux nombreux citoyens d'explorer les restes des églises de Madaure, lieu de pèlerinage encore à ce jour, des adeptes de saint Augustin. Les œuvres «racontent» la placette publique et également le théâtre. Cette manifestation se veut aussi un espace où se conjuguent et se complètent des images de sites archéologiques de Khemissa, de Tiffech, de Taoura, avec celle de l'olivier de Saint-Augustin.Pour le directeur de l'antenne locale de l'OGBC, Nedjmeddine Djouamaâ, le site de Madaure a drainé 85 000 visiteurs en 2015, contre 24 000 visiteurs en 2013. Cette hausse sensible est expliquée par «l'amélioration des conditions d'accueil, et d'accompagnement des visiteurs», soutenus par une batterie de mesures prises pour la protection, l'entretien, et la préservation de cette destination, dans l'optique de promouvoir le tourisme archéologique. De son côté, le directeur de la Culture a appelé, lors du vernissage de cet événement, à l'intégration des sites archéologiques dans les circuits touristiques. Un riche et dense programme a été établi pour ce mois du patrimoine, qui comprend notamment une journée d'étude sur le patrimoine en tant que «valeur économique ajoutée», aux côtés des visites au profit des écoliers au site Khemissa, a fait savoir ce même responsable.
