Tricherie n La fin de l'actuelle saison 2015-2016 sent vraiment le pourri suite aux déclarations fracassantes sur des matchs arrangés au niveau de tous les paliers. Jusqu'à quand dureront ces scandales ? Si certains dirigeants du football se gargarisent à travers les belles images d'un derby algérois entre l'USMA et le MCA, ces beaux tifos des supporters des deux clubs ou bien du fair-play qui a régné lors de la dernière finale de Coupe d'Algérie emportée par le doyen face au NA Hussein-Dey, ces mêmes dirigeants adoptent un silence lourd de sens lorsqu'il s'agit de déclarations et d'accusations autour de matchs arrangés. Ce qui s'est passé vendredi à Aïn Fakroun, lors du match entre le CRBAF et l'AS Khroub (0-1) qui s'est arrêté durant vingt-six minutes avant de reprendre pour permettre à l'équipe visiteuse de l'emporter et de se maintenir en Ligue 2 «professionnelle» tout en envoyant l'US Chaoui en Inter Régions, est vraiment scandaleux ! Il s'est trouvé certains pour expliquer que tout ce qui s'est passé à Aïn Fakroun est tout à fait normal et admissible, malgré les révélations du joueur d'Aïn Fakroun, Hichem Souakir qui a déclaré que les supporters de son club ont mis une pression sur les joueurs pour «lâcher» le match pour le Khroub. En fait, ce n'est pas la première fois ni la dernière mascarade qui ébranle notre football. D'ailleurs, au même moment d'autres déclarations fracassantes sur une tentative de corruption viennent du groupe Est de la Ligue amateur de football dans le duel que se livrent l'USM Annaba et l'US Biskra. Un enregistrement d'une communication téléphonique authentifiée mettant en cause le président Biskri Brahim Saou et un dirigeant Kheireddine Aymen avec le gardien de l'USM Annaba lui demandant de lever le pied pour un montant de 400 millions de centimes, fait déjà le buzz ! Le procureur de la République serait autosaisi de l'affaire et aurait, nous dit-on, déjà convoqué les deux parties pour les entendre, alors que les instances du football, certainement embarrassées par cette énième déconvenue, gardent toujours le silence. Ces dernières ont souvent exigé des preuves matérielles pour engager les procédures nécessaires et prendre des sanctions exemplaires. Serait-ce le cas cette fois-ci ? Où bien assisterons-nous à des affaires classées comme celle entre le CA Batna et la JS Saoura d'il y a deux ans ? Les instances réagiront-elles aux graves accusations du président de l'USC Abdelmadjid Yahi qui a éclaboussé plus d'un, du président de la commission centrale d'arbitrage (CCA) Khelil Hammoum au vice-président de la FAF Djahid Zefzef, en passant par le président d'Aïn Fakroun Hacen Bekkouche et bien d'autres. Et ce n'est pas fini, du côté du MC Alger, un certain Souri, proche d'Omar Ghrib, le manager placé par Sonatrach, est prêt à tout déballer sur les agissements de son ex-ami. Des proches du club algérois parlent d'un conflit entre les deux hommes qui a dégénéré et qui a poussé ce fameux «Esouri» à vouloir passer aux aveux, notamment en ce qui concerne le match RCA - MCA et la manière avec laquelle, cette rencontre a été perdue ! Du côté d'El-Harrach, où Abdelkader Mana et Mohamed Laïb règlent leurs comptes sur le dos de l'USMH, la rue, elle gronde, car la rumeur enfle autour des tentatives d'approches entamées par des dirigeants de l'USM Blida et leurs homologues du RC Relizane, deux clubs qui jouent leur survie parmi l'élite et devront se croiser dès la prochaine journée. Voilà le décor nauséabond qui caractérise une fin de saison qui n'honore nullement un sport dit roi et de surcroît appelé professionnel.
