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Documentaire / «Sonita» : Le parcours atypique d'une Afghane
Publié dans Info Soir le 07 - 12 - 2016

Destin n Sonita est le cri de la femme afghane contre l'injustice faite à son encontre.
«Sonita», un film documentaire signé Rokhsareh Ghaem Maghami et coproduit par l'Allemagne, l'Iran et la Suisse, a été projeté, hier, à la salle El Mougar et ce, dans le cadre du Festival international du cinéma d'Alger, un rendez-vous dédié au film engagé.
Ce film, qui a remporté le Grand Prix International du Documentaire d'auteur au Festival de Télévision de Monte-Carlo 2016 ainsi que deux autres prix au dernier Festival de Sundance aux Etats-Unis en janvier, raconte l'histoire exceptionnelle de Sonita, une jeune Afghane de 19 ans, réfugiée clandestine en Iran, que sa famille veut vendre pour 9 000 dollars à un riche inconnu.
Tout au long du film, la réalisatrice a suivi le parcours émouvant de ce personnage atypique. Unique, parce qu'elle est désireuse et ambitieuse. Au caractère fort, déterminée à aller jusqu'au bout de ses rêves, Sonita ambitionne à devenir une chanteuse de rap dans une société régie par des mentalités archaïques et des coutumes séculaires. En effet, Sonita est confrontée au poids des traditions de son pays, qui cherche à freiner son élan et à couper court à son envol. Mais malgré la pression de sa famille qui veut la contraindre à la «vendre» pour que son frère, une fois avoir empoché l'argent de la transaction, «achètera» une femme pour se marier avec elle, Sonita, de nature rebelle, réfractaire à sa façon, tente de s'y opposer pour réaliser son rêve : devenir rappeuse.
Touchée par la réalité de Sonita, Rokhsareh Ghaem Maghami décide, telle une romancière organisant son récit, d'intervenir dans le destin de son personnage. Elle décide, au fil du film, de passer devant la caméra et d'aider matériellement.
Pour aider son héroïne que sa famille veut marier de force, la documentariste va jusqu'à dépasser les limites qu'impose le métier en lui payant la dot afin de retarder l'échéance du mariage et modifier le cours du destin de Sonita. Une position qui soulève des interrogations morales, voire éthique sur le plan professionnel mais qu'elle assume.
Par ailleurs, pour aider Sonita à concrétiser son rêve, Rokhsareh Ghaem Maghami l'accompagne de bureau en bureau pour obtenir un passeport afghan, un visa pour les Etats-Unis et une place dans un lycée de l'Utah.
Force est de constater qu'au fil du déroulement du film, donc durant ses entretiens avec Sonita, on peut constater que la réalisatrice a développé, en dépit des exigences du métier, une véritable complicité tout en refusant au début «d'intervenir sur le réel» qu'elle filme.
C'est ainsi qu'elle devient, elle aussi, une protagoniste du documentaire, une partenaire de Sonita, son «ange gardien».
A ce propos, Rokhasareh Ghaem Maghami a défendu et donc assumé le fait de «n'être pas une simple observatrice mais une partie évidemment et totalement prenante» de son documentaire et du parcours de son héroïne.
Sonita est le cri de la femme afghane contre l'injustice faite à son encontre. En chantant, Sonita crie sa révolte, revendique sa liberté, son indépendance. Elle dénonce des coutumes moyenâgeuses auxquelles les femmes afghanes sont assujetties.
Yacine Idjer
Théâtre
Hausser l'image de l'artiste dans la société
l La nécessité de «valoriser» l'image de l'artiste dans la société a été vivement soulignée à Constantine, au cours d'une conférence inscrite au programme des 1ères journées nationales universitaires du one man/woman show qui se tiennent depuis samedi dernier dans la ville des Ponts. Le chef du département des arts et de la culture de l'université Constantine 3, Cherifa Macheti, a estimé lundi soir que «l'art est essentiel à la société» et que l'artiste en «est la base». «C'est pourquoi, il est impératif que tous les efforts législatifs convergent vers un seul but : mettre la culture en haut de la liste des priorités», selon elle. La même universitaire à déploré les «nombreux stéréotypes» dont font l'objet l'art et l'artiste en particulier, estimant qu'une certaine frange de la population n'arrive toujours pas à se débarrasser de «poncifs éculés» en considérant l'art comme inutile, voire caricatural. Elle a dans ce contexte insisté sur la nécessité d'inculquer l'amour de l'art aux jeunes générations et de réfléchir sur les rôles respectifs de l'Art et de l'artiste dans la société et de la place qu'il convient de leur donner. Pour sa part, le comédien Khider Hmida a affirmé que l'artiste en général et l'œuvre théâtrale en particulier se doit de s'imbiber de son environnement et de répondre aux attentes de la société, expliquant que le théâtre a depuis l'antiquité été là pour répondre aux questionnements philosophiques des hommes et traduire leur perception du présent. Au cours du débat, les participants ont insisté sur l'importance de favoriser l'expression artistique sous toutes ses formes et dans toutes ses tendances.
APS
Patrimoine
Entre ressourcement et valorisation
Rencontre n Le patrimoine culturel immatériel entre ressourcement et valorisation est le thème d'un premier salon qui s'est ouvert mardi à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou où ce patrimoine est témoin d'une civilisation millénaire.
La première journée du salon a été dédiée exceptionnellement aux traditions et aux démonstrations des différentes facettes de la vie à l'intérieur d'une maison kabyle ancienne.
En milieu d'un décor purement traditionnel, fait de matériaux ancestraux et d'habits adaptés au contexte, des adhérents d'associations culturelles ont replongé l'assistance dans une ambiance qui remonte à des centaines d'années.
Les adhérentes de l'association Iselqam Ntalaght suivaient les différents gestes par Tibougharin, chants traditionnels accompagnant autrefois la femme kabyle dans toutes ses activités quotidiennes et qui constituaient un moyen d'expression en milieu d'une société où elle devait taire tous ses sentiments.
Pour le se secrétaire général de la wilaya Azeddine Tibourtine, le patrimoine dans la wilaya de Tizi Ouzou, qu'il soit matériel ou immatériel, est «très bien pris en charge vu le nombre important de manifestations qui lui sont consacrées par la direction locale de la Culture ou les associations culturelles qui activent sur le terrain».
La cérémonie d'ouverture du Salon a été rehaussée par la présence du sociologue, anthropologue et écrivain Youcef Nacib à qui les organisateurs ont rendu hommage en «reconnaissance pour tout le travail de recherche qu'il a effectué tout au long de sa carrière sur le patrimoine immatériel national», a indiqué la directrice de la Culture, Nabila Goumeziane. M. Nacib qui a assisté à la restitution de scènes de la vie traditionnelle dans une maison kabyle, notamment la préparation du couscous, les préparatifs du départ aux champs, les rituels orga-nisés à la naissance d'un enfant, le tissage, la poterie et les arts culinaires ancestraux, n'a pas caché son émotion en participant à l'événement. «C'est un moment de partage et de valorisation d'un héritage culturel qui nous renvoie à nos racines. Un peuple sans racines ne peut pas avancer car ignorer son identité c'est accepter sa disparition. Je suis fier qu'en Kabylie toutes ces pratiques qu'on montré les associations culturelles existent toujours malgré les agressions extérieures», a-t-il estimé. Youcef Nacib a déclaré à l'APS, en marge de la manifestation, qu'il poursuivait toujours son travail de recherches sur les richesses patrimoniales nationales et compte éditer dans l'avenir de nouveaux ouvrages consacrés au sujet, après la série des neufs volumes intitulée «Autour de la culture algérienne» éditée aux éditions Voltaire. Auparavant, le sociologue avait consacré des livres et des études à la tradition orale, aux contes du Centre du pays, aux chants religieux du Djurdjura, à l'oasis de Boussaâda, aux poésies mystiques kabyles, aux proverbes et dictons kabyles et à la culture nationale en général. Des chercheurs, des universitaires, des propriétaires d'œuvres culturelles immatérielles, des associations culturelles comme Issis Idurar, Iselqam N talaght d'Ath Khir, l'association des filles, veuves et ayant droit de chouhadas, ainsi que le Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques et la bibliothèque principale de lecture publique prennent part à ce rendez-vous culturel qui s'étalera sur quatre jours.


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