Semi-échec. Pour leur premier match du groupe B de la CAN-2017, les Verts ont été accrochés par le Zimbabwe (2 à 2) et encore une fois trahis par leur le flanc droit deleur défense. Depuis leurs débuts dans l'aventure africaine qui remontent à1968 et pour leur dix-septième participation, l'équipe nationale n'a réussi que trois entames du tournoi ! La première remonte à 1984 à Bouaké, en Côte d'Ivoire, où les coéquipiers de Belloumi avaient pris le dessus sur le Malawi (3-0). La deuxième fois, c'était à Alger en1990 face au Nigéria (5-1), année où l'Algérie a décroché son unique sacre continental. La troisième et dernière fois où les algériens ont réussi leur premier match d'un tel tournoi, c'était lors de la précédente édition lorsque les poulains de Christian Gourcuff l'emportèrent (3-1), à Malabo, en Guinée équatoriale en 2015, bien que malmenés par l'Afrique du Sud. Hier, les Verts ont failli laisser des plumes contre une vaillante sélection zimbabwéenne qui a mené à la marque durant une heure, de la vingt-deuxième jusqu'à la quatre-vingtième minute, avant d'encaisser le but de l'égalisation de Ryad Mahrez qui a signé à l'occasion un doublé. Le Ballon d'Or africain 2016 a répondu présent en sauvant la mise, même si sur le plan défensif il a failli en laissant seul le latéral Belkhiter dépassé sur le premier but et fautif sur le second qui a amené le penalty transformé victorieusement par Mushekwi. Le séle-ctionneur national, Georges Leekens, a été d'ailleurs contraint de procéder à un changement, en incorporant Rabie Meftah à la place de Mokhtar Belkhiter. Le latéral de l'USM Alger semble, en fonction de sa production lors de la seconde mi-temps, avoir gagné sa place de titulaire pour le prochain match contre la Tunisie. Une rencontre qui s'annonce dores et déjà décisive pour les deux sélections maghrébines qui ne se feront certainement pas de cadeau. En effet, les Aigles de Carthage, défaits par le Sénégal lors de leur première sortie (0 à 2), ont tout de même laissé une bonne impression, notamment en seconde période, et vont jouer à fond leurs chances contre les Fennecs qui, eux aussi, n'ont plus le choix que de glaner les trois points s'ils ne veulent pas compromettre davantage leur passage aux quarts de finale. Il faut dire qu'avant même le début de cette CAN Total 2017, et dans ces mêmes colonnes, on a averti que l'équipe nationale avait perdu de sa superbe et de son aura, malgré des individualités de premier plan. Et la feuille rendue hier au stade de Franceville face au Zimbabwe, qui prend part à sa troisième CAN seulement, est loin d'être rassurante et confirme une fois de plus les déclarations de Carl Medjani qui affirmait en novembre dernier, après la défaite contre le Nigéria lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, que «la sélection est loin d'être une grande d'Afrique» ! Les joueurs ont compris leur peine, à la fin de la partie contre les Warriors, et que le niveau africain a énormément évolué. Sans compter l'impact physique et le rythme de jeu imposés par des nations comme le Cameroun, le Burkina Faso, le Sénégal et même la Tunisie, pour ne citer que les sélections qui ont déjà disputé leur premier match du tournoi gabonais. D'ici jeudi, les joueurs devront récupérer de leur débauche d'énergie face au Zimbabwe, où certains ont souffert à cause des conditions climatiques (chaleur et humidité) à l'image de Rami Bensebaïni, le jeune défenseur qui a disputé et réussie sa première sortie officielle sous le maillot de l'équipe nationale. Avec le staff technique, il faudra faire en sorte que les erreurs commises contre le Zimbabwe ne se reproduisent plus et que le bloc équipe participe davantage dans les deux phases défensive et offensive, où la sélection s'est plus libérée et mieux joué lors de la seconde mi-temps, tout comme la Tunisie ; ce qui augure un derby maghrébin chaud et fort disputé. A. Salah-Bey Le climat Une chaleur suffocante Au moment où une vague de froid traverse l'Algérie, une grosse chaleur sévit à Franceville. Hier, la température avoisinait les 32° Celsius et le taux d'humidité était très élevé le tout sous un soleil de plomb. Le ciel a commencé à se couvrir une demi-heure avant le début de la rencontre, mais cela a seulement empêché d'éviter le soleil. Les joueurs algériens ont éprouvé des difficultés en jouant à cette heure-ci de la journée. A signaler que les camarades de Riyad Mahrez ont pénétré sur la pelouse du stade de Franceville aux environs de 16h15 pour la séance d'échauffements. Sous la houlette de Patrick De Wilde, l'adjoint de Leekens, la séance a duré une vingtaine de minutes avant de rejoindre les vestiaires pour le dernier discours d'avant la rencontre. Pour ce premier match, la sélection nationale a choisi son maillot fétiche, à savoir le blanc. Contrairement à d'habitude le maillot blanc n'a pas été un porte-bonheur pour les Verts, qui ont eu une première période cauchemardesque. Dj. O. Le droit d'image Les photographes algériens et tunisiens blacklistés Les photographes algériens et tunisiens n'ont pas reçu la fameuse accréditation pour la couverture de cette CAN-2017. Selon des informations, la CAF a pris la décision de priver les photographes des deux pays de faire leur travail à cause d'un comportement qui n'a pas été du goût du groupe Lagardère, détenteur des droits d'images. Selon la CAF, les Algériens et Tunisiens seraient coupables d'avoir diffusé des images lors des précédentes éditions. Le groupe Lagardère, qui détient les droits de retransmission audio-visuelle de cette 31e CAN, veille bien au grain pour éviter tout «vol» de séquences de matchs. Des agents spécialisés sont déployés dans les différents coins de la tribune de presse pour éviter toute atteinte aux droits. En plus de la presse algérienne et zimbabwéenne, le match Algérie - Zimbabwe a eu une grande couverture médiatique de la part de la presse étrangère. Les journalistes présents au stade ont travaillé dans de bonnes conditions, mais sous un soleil de plomb avant que les nuages ne viennent à la rescousse. Dj. O. Tunisie 0 - Sénégal 2 Les Lions de la Terranga aux commandes du Groupe B Le Sénégal s'est imposé devant la Tunisie (2-0), ce qui lui a permis de prendre la tête du groupe B devant l'Algérie et le Zimbabwe, qui se sont quittés sur un nul, avec un point, alors que la Tunisie ferme la marche avec 0 point. Le deuxième match, le choc du Groupe B, qui a opposé le Sénégal à la Tunisie, est revenu aux Lions de la Terranga. Ces derniers ont vaincu le signe indien en remportant leur premier match face aux Aigles de Carthage dans une phase finale de Coupe d'Afrique des nations. Les hommes d'Aliou Cissé ont plié la rencontre en une demi-heure en première période lorsqu'ils ont inscrit les deux buts de la victoire. D'abord, c'était Sadio Mané qui avait ouvert le score sur penalty dès la 10e minute suite une faute de Abdennour sur Kouyate dans la surface de réparation. Le joueur de Liverpool ne s'est pas fait prier de prendre à contre-pied le gardien de but tunisien, El-Mathlouthi. Malgré une maîtrise du ballon de la part des Tunisiens, ce sont les Sénégalais qui ont fait le break grâce à un but de la tête de Kara Mbodji qui avait repris un centre sur coup-franc de Mané (30'). Les Sénégalais a complètement pris l'avantage dans un match qu'il avait mal débuté. Il a fallu attendre la fin du premier half pour voir une première vraie occasion de la Tunisie. Sliti s'est appuyé sur Msakni qui contrôle de la poitrine pour reprendre du pied droit, mais sa tentative était passée à côté. L'entrée de Khazri en deuxième mi-temps a permis à la Tunisie de dominer les débats, mais elle était exposée aux contre-attaques des Sénégalais, qui ont failli à plusieurs reprises ajouter un troisième but. Khazri deux fois, Sliti une fois et Msakni étaient à deux doigts d'égaliser. Mais l'occasion la plus dangereuse était cette barre transversale de Sarr, qui a pris tout le monde de vitesse avant d'adresser une puissante frappe qui s'est écrasée sur la transversale. Malgré la bonne volonté des Tunisiens, le score en resta là jusqu'au coup de sifflet final.
