Résumé de la 4e partie n Les tueurs avaient utilisé une fausse immatriculation copiée sur celle d'une autre Saab appartenant, hasard ou non, au voisin du général Beaurir, le commandant en chef de la gendarmerie. Cette attaque de Nivelles laissa perplexes nombre d'observateurs : butin sans rapport avec les moyens déployés, volonté manifeste d'affronter les forces de l'ordre... Dans la nuit du 1er octobre 1983, les Tueurs se présentèrent à l'Auberge des Trois Canards, à Ohain, les traits dissimulés par des masques en latex. Abattant le propriétaire, Jacques Van Camp, ils dérobèrent une VW Golf GTI et prirent la fuite. L'arme utilisée fut l'un des pistolets arraché aux gendarmes à Nivelles deux semaines auparavant. Le 7 octobre, utilisant la Golf volée à Ohain, repeinte d'une façon professionnelle, les tueurs attaquèrent le Delhaize de Beersel peu avant la fermeture. Tirant à l'aveugle, les gangsters tuèrent le gérant, Freddy Vermaelen, et blessèrent deux caissières et un client. Le butin fut d'1,3 million de francs (32.500 euros). Freddy Vermaelen était conseiller en sécurité auprès du groupe Delhaize. Dans les jours qui suivirent, les directions des grandes surfaces proposèrent une prime de 10.000.000 de francs belges (250.000 euros) à toute personne susceptible de dénoncer les auteurs. Durant l'automne de 1983, une femme craignant les violences de son concubin, Jean-Claude Estiévenart, déposa le revolver de celui-ci, un Ruger, à la gendarmerie de Colfontaine. Un service de balistique se pencha sur l'arme et conclut que celle-ci avait été utilisée lors de la fusillade du Colruyt de Nivelles. L'enquête sembla alors bien s'orienter. Avant d'arriver chez Estiévenart, le Ruger avait fait l'objet de tractations douteuses de la part de Michel Cocu, un ancien policier communal limogé pour vol, et de Adriano Vittorio, un perceur de coffres. Les «Borains» furent arrêtés vers la fin de 1983 et trois d'entre-eux, dont Cocu et Vittorio, avouèrent partiellement les faits avant de se rétracter. Au final, les «Borains» resteront détenus deux ans. Comme pour faire un pied de nez aux enquêteurs, les tueurs frappèrent une nouvelle fois, à Anderlues, le 1er décembre 1983. A suivre