Résumé de la 5e partie - Après lui avoir fait avouer son forfait, j'exigerais qu'il me rende les perles sur-le-champ. Mr Kent avait complètement : oublié le paysage, engagé dans un tête-à-tête des plus amicaux avec ma tante Hermione. En les rejoignant ; je lui ai lancé un regard glacial que tante Hermione n'a pas remarqué. — Iris chérie, m'a-t-elle dit, voici Mr... — Kent, je crois, ai-je complété, les yeux sévères pour qu'il comprenne que je le tenais. — Oui, Mr Kent a une histoire des plus intéressantes ; à raconter, qui peut apporter un certain éclairage sur les agissements curieux de cette pauvre Ursula. Voici ma nièce Iris. Assieds-toi, ma chérie. Nous prenons le thé. Mr Kent s'est levé et s'est incliné : — Mon nom est Rupert Kent. — Rupert ? me suis-je étonnée en m'asseyant. Vous voulez dire Hugh ? — C'est justement cela, chérie, a repris ma tante. On confond tout le temps ce malheureux Mr Kent avec son frère. Ils sont jumeaux, vois-tu. Comme les adorables bébés de Charlotte Mannering. — Mon frère et moi, rous sommes aussi semblables que deux gouttes d'eau, a expliqué Mr Kent. Il a soupiré, comme si cela ne le réjouissait pas particulièrement. — Ursula ne m'a jamais parlé d'un jumeau, ai-je dit. — Je viens juste d'arriver, a répliqué Mr Kent. En quête de Hugh, précisément. Je l' ai suivi à la trace à travers tout le Canada. Hugh a toujours été un fardeau pour notre famille. Mais je suis ici afin de lui annoncer que notre père lui a trouvé une belle situation dans une plantation de café, au Kenya. C'est exactement le genre d'endroit où il pourrait prendre un nouveau départ. — Naturellement, a enchaîné ma tante, nous sommes curieux, Mr Kent et moi, de savoir ce qui a poussé Ursula à le frapper. Non que cela nous regarde le moins du monder certes. Mais ce pauvre Mr Kent est très bouleversé. — Je dois, admettre qu'au cours des années, notre ressemblance m'a causé toutes sortes d'ennuis, a déploré Mr Kent. Qu'il vole des fruits dans les ver-gers, qu'il brime les autres garçons ou qu'il taquine les filles — et bien souvent, c'était moi que l'on grondait. Il a touché sa joue. — Ce n'est pas la première fois que l'on me gifle à la place, de Hugh, a-t-il ajouté. Mais votre tante se trompe. Je n'oserais pas interroger la jeune personne sur ses motifs. J'espère seulement que j'aurai l'occasion de m'excuser auprès d'elle, au nom de notre famille, de tout comportement inconvenant dont elle aurait pu être la victime. — II me semble que vous faites preuve d'une délicatesse de sentiments excessive, a répliqué ma tante avec fermeté. Vous n'êtes pas responsable de ce que votre frère a pu faire. Elle s'est tournée vers moi, hésitant une seconde avant de se lancer : — Qu'a-t-il fait exactement, Iris ? As-tu pu le découvrir ? — Oui, a renchéri Mr Kent qui avait renoncé très promptement à sa délicatesse, au moins en ce qui concernait la découverte de la raison de la gifle qu'il avait reçue. Qu'a-t-il fait ? A suivre