Nomination - Il a fallu attendre hier pour résilier le contrat de l'Espagnol, Lucas Alcaraz, qui le liait à la Fédération algérienne de football (FAF) jusqu'au mois de juillet 2019. Cela a permis à l'instance fédérale d'annoncer officiellement l'installation de Rabah Madjer à la tête des Verts. L'ancien capitaine de la sélection nationale devient, ainsi, le 39e technicien à s'occuper des affaires techniques des Verts avec 25 Algériens, qui sont Firoud, Ibrir, Khabatou, Amara, Zouba, Ben Tifour, Mekhloufi, El-Kenz, Sellal, Khalef, Maouche, Saâdane, Bouzid, Zitoun, Lemoui, Kermali, Ighil, Mehdaoui, Fergani, Henkouche, Charef, Sandjak, Djaâdaoui, Benchikha, Neghiz et 13 étrangers, à savoir Leduc, Makri, Rajkov, Ciric, Rogov, Pigulea, Leekens, Waseige, Cavalli, Halilhodzic, Gourcuff, Rajevac, Alcaraz. C'est également le 6e entraîneur local depuis six ans, c'est-à-dire après le limogeage de Benchikha à la suite de la débâcle de Marrakech face au Maroc (0-4) et l'intérim assuré après le départ de Gourcuff. La FAF était contrainte d'attendre jusqu'à la résiliation du contrat d'Alcaraz pour annoncer la désignation de Madjer, qui compte deux passages sur le banc des Verts en 1999 puis entre 2001 et 2002, dirigeant notamment les Verts lors de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2002 disputée au Mali. Il faut dire que la nomination de Madjer à la tête du staff technique des Verts a suscité une grosse polémique puisque le propriétaire de la «Talonnade» ne fait pas l'unanimité autour de lui et de nombreux supporters sont contre sa désignation. Tout le monde connaît l'histoire entre l'actuel sélectionneur national et l'ancien président Mohamed Raouraoua, qui avait toujours privilégié la piste étrangère. D'ailleurs, depuis la Coupe du monde-2010, cinq techniciens étrangers se sont succédé à la tête des Verts, à savoir Vahid Halilhodzic (2011-2014), Christian Gourcuff (2014-2016), Milovan Rajevac (2016), Georges Leekens (2016-2017) et Lucas Alcaraz (2017). Le nouveau staff etchnique sera 100% algérien avec la présence de Djamel Menad et Meziane Ighil en tant qu'adjoints, alors que Aziz Bouras a été maintenu pour le poste d'entraîneur des gardiens de but. Il faut dire que bien avant son officialisation en tant que sélectionneur national, Rabah Madjer avait déjà entamé son travail. Il s'était réuni en début de semaine avec le président de la FAF au Centre technique national de Sidi Moussa pour organiser les préparatifs du match face au Nigeria du mois de novembre prochain. Il a même donné son aval pour la désignation de ses adjoints puisque Madjer travaillera avec deux vieilles connaissances, à savoir Djamel Menad, avec lequel il avait remporté la Coupe d'Afrique des nations en 1990, la seule consécration continentale de l'Algérie. Même l'autre enfant d'Hussein Dey membre du staff technique national, Meziane Ighil, qui a, lui aussi, dirigé l'équipe nationale dans les années 1990 en collaboration avec Abderrahmane Mehdaoui, avait longtemps joué avec Madjer lorsque les deux hommes évoluaient au NAHD. Le mois de novembre prochain sera un virage très important pour l'avenir du nouveau staff. Sa mission consiste à remettre les Verts sur les rails et surtout leur permettre de retrouver la confiance et la joie de jouer. L'équipe nationale jouera sa dernière rencontre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 le 10 novembre prochain face au Nigeria au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine (20h30) et le trio Madjer-Menad-Ighil fera tout pour réussi son entrée en la matière. Djamel O. Les chiffres ne plaident pas pour lui Rabah Madjer a déjà dirigé la sélection algérienne à trois reprises, de 1994 à 1995, en 1999 et de 2001 à 2002. Sa dernière expérience d'entraîneur date de 2006 quand il a brièvement entraîné l'équipe d'Al-Rayyan (Qatar). Madjer, le capitaine des Verts qui avait soulevé le seul trophée continental de l'Algérie lors de la victoire face au Nigeria en finale de la Coupe d'Afrique des nations en 1990, a dirigé l'Algérie à 20 reprises, 11 matches officiels et 9 amicaux. Son bilan n'a pas été éloquent puisqu'il a remporté 6 rencontres, avec seulement 2 dans les matches officiels. Sous sa coupe, l'Algérie avait fait 6 fois match nul et avait perdu à 7 reprises.
