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Roquia, cimetières, prière... : Nos «ulémas» se sont mis d'accord pour ne pas être d'accord
Publié dans Info Soir le 11 - 12 - 2017


Une filière florissante
Commerce - La séance dans certains cas avoisine les 20 000 DA plus que la visite de dix médecins spécialistes et le plus souvent sans grand résultat.
Il faut le reconnaitre, tous les ministres des Affaires religieuses ont apporté chacun au département qu'ils dirigent leur petite touche personnelle pour marquer leur passage.
Mais il faut tout de même rappeler que le ministère des Affaires religieuses n'est pas seulement l'organisateur des hadjs et des omra, l'annonciateur du mois de ramadan et de l'aïd et du volume exact de la zakat, il gère toutes les mosquées du pays et par conséquent le dogme. Et de ce fait, il a un rôle pédagogique important à jouer.
Nous suggérons aux « ulémas » qui dirigent ou qui inspirent les responsables de ce ministère, de diffuser par le biais des lieux de culte toutes les précisions pratiques dont ont besoin les fidèles, dans leur vie de tous les jours.
Nous donnerons dans ce dossier un certain nombre de situations qui méritent d'être éclairées expliquées et corrigées. Prenons le cas de la roquia par exemple : Jusqu'à maintenant la position des imams restait mitigée, ils n'étaient ni d'accord ni pas d'accord, la chose était à leurs yeux ni licite ni illicite.
Certains hommes de culte prétendent qu'elle est autorisée dans certains cas précis, à condition de prendre les mesures adéquates.
D'autres disent qu'elle est licite dans la mesure où elle a été pratiquée dans les mains des plus nobles de le l'islam, celles de Mohamed (Qlsssl).
Et que voyons- nous aujourd'hui ?
Des hommes qui pratiquent la roquia ouvertement sans se cacher, d'autres qui ont en fait un commerce lucratif avec pignon sur rue, et quelques uns enfin qui ont sauté le pas et dépassé la ligne rouge en ajoutant à la roquia un brin de sorcellerie « mouchahwada ». Bien sûr la filière a prospéré et les citoyens se passent les bonnes adresses sous le manteau.
La séance dans certains cas avoisine les 20 000 DA plus que la visite de dix médecins spécialistes et le plus souvent sans grand résultat.Le phénomène a pris tellement d'ampleur qu'un raqui complètement inculte et en dehors des réalités s'est permis de déclarer à ses « patients » que contrairement à ce que l'on pense et ce qui est écrit, Satan est libéré de ses chaînes les 14 et 15 du mois du ramadan.
Voilà pourquoi nos « ulémas » devraient mettre en garde dans les mosquées, particulièrement pendant le sermon du vendredi contre ce genre d'individus et de pratiques.
Pour l'instant les fidèles nagent à vue d'œil sans conseils qui les guident ou les orientent et sont souvent à la merci de charlatans qui n'ont d'autres intérêt et d'autre but que l'argent. Des inspecteurs dépêchés par le ministère devront délivrer des licences ou des agréments aux cheikhs qui pratiquent la roquia selon la tradition et l'écriture sainte et signaler par la même occasion les profiteurs et les charlatans qui commencent à devenir légion.
Rituel de la mort
Divergence - Dans certaines familles, 40 jours après l'enterrement d'un défunt, des dizaines de convives sont invités à un repas le soir à la mémoire du disparu..Dans d'autres familles ce 40e jour est considéré comme « brida ».
En plus de donner la chasse à la secte ou plutôt aux membres de la secte « El Ahmadya » , il nous semble nécessaire d'ouvrir un autre front contre certaines pratiques contraires à l'esprit de notre culte et qui lui fait autant de mal. Prenons maintenant le second exemple concernant notre comportement envers les morts. Déjà, au départ, les imams ne sont pas du tout d'accord.
Les premiers encouragent les fidèles à rendre visite régu!ièrement aux morts pour ne pas oublier et les seconds leur déconseillent vivement la visite des cimetières sauf, précisent-ils, les jours de l'aïd.
Comme on le voit, la règle n'est pas uniforme et le fidèle est souvent déboussolé, sans prise aucune avec la vérité des textes.
Autre exemple symptomatique de l'anarchie qui règne à ce niveau : La célébration du 40e jour.
Dans certaines familles, 40 jours après l'enterrement d'un défunt, des dizaines de convives sont invités à un repas le soir à la mémoire du disparu.
Dans d'autres familles ce 40e jour est considéré comme « bidaa » c'est à dire une invention du diable d'autant que rien n'a été écrit dans le livre sacré à ce sujet. Nous aimerions bien sûr que les voix sur ce chapitre soient moins dissonantes et que l'on explique la charia selon le livre.
Bien sûr, nous sommes loin des agapes et de la ripaille organisées par les païens de Madagascar qui déterrent leurs morts après quelques années passés sous terre, qui les font trôner (du moins leurs restes) au milieu de la famille, qui aspergent leur face d'alcool et leur pointent une cigarette allumée dans la mâchoire pour donner l'impression qu'ils participent eux aussi à la fête.
La parenthèse ayant vite été fermée, nos hommes du culte devraient clarifier leur position sur ce 40e jour.
Et surtout sur certaines pratiques qui ont cours actuellement dans les cimetières.
Savez vous que les mères qui ont perdu leur enfant s'abritent derrière un voile pudiquement et « parlent » à leur gosse , au dessus de la tombe comme si ce disparu pouvait écouter la plainte et les pleurs de sa famille et même leur discours ?
Des interrogations sans réponse
Directive. On nous a toujours dit que le miroir était par essence l'expression de satan. De ce fait on nous interdisait de faire la prière devant un miroir ou à défaut le couvrir.
Les ulémas, ou ceux qu'on considère comme tels, devraient à notre sens clarifier un certain nombre de choses concernant notre rituel quotidien.
Par exemple ils devaient nous donner non seulement leurs sentiments mais la référence aux textes sacrés concernant la prière dans la nature, en bord de route par exemple ? Est-elle valable et licite, est-elle acceptée et tolérée ?
Le fidèle à ce niveau est pris entre deux feux.
Une version qui lui dit qu'il est autorisé, quand la nécessité l'impose de faire sa prière dans un champs et en bordure de route quand il est en voyage et une seconde version lui interdit de la faire dans ces lieux qu'elle considère comme impurs de par leur proximité avec les bêtes et les animaux de toutes sortes. Jusqu'à maintenant rien n'a jamais été tranché dans un sens ou dans un autre.Personne par exemple n'a expliqué aux fidèles qui ne demandent qu'à apprendre comment « réparer » une prière dans la mesure où l'on se trompe de « raka a » ou du moins dans le nombre de « raka a ». Autre phénomène à clarifier également, l'histoire du miroir. On nous a toujours dit que le miroir était par essence l'expression de satan. De ce fait on nous interdisait de faire la prière devant un miroir ou à défaut le couvrir. Or, nous avons constaté que dans une mosquée qui pouvait contenir au moins 1 500 fidèles, on priait sans complexe devant le miroir d'une porte qui donne accès à l'antichambre du muezzin. Personne n'a jamais été choqué par cette situation et mieux, personne ne l'a jamais relevée.
Encore une fois, il faudrait que nos cheikhs et nos ulémas ajustent leurs voix pour parler un même et seul discours.Autre comportement qui trouble le fidèle : la lecture de quelques versets le vendredi sur la tombe d'un parent.
La question qui s'est toujours posée est : un étranger à la famille, qui n'aurait pas le même sang que le défunt est-il en droit de réciter quelques versets pour le repos du disparu ?
Des étrangers à la famille, depuis des années se font payer pour lire quelques versets ici et là sur telle ou telle autre tombe.
Est-ce licite ? surtout s'ils se font rétribuer.
Le rôle de l'Imam
Désarroi - Il faut le reconnaître, le fidèle est parfois déboussolé entre les discours des uns et les discours des autres au point où il finit par se demander ce qui est « halal » et ce qui ne l'est pas au niveau des actes les plus bénins et les plus simples de tous les jours.
Et maintenant nous arrivons à l'essentiel : Le rôle de l'imam ou les imams quand ils sont nombreux dans une mosquée importante . Nous persistons à croire que le rôle de l'imam ne concerne pas que le sermon du vendredi, à officier pour marier des époux ou à demander aux fidèles d'assister à la prière du mort.
Son « job » pour parler plus prosaïquement est un travail éminemment pédagogique. Il doit pouvoir aider, montrer et surtout guider les fidèles dans leur soif d'apprendre, surtout que l'on sait qu'une partie de notre population est analphabète. On nous dira que l'imam est pourtant là à la mosquée après la prière du vendredi et que rien n'interdit de lui poser toutes le questions qu'on voudra bien lui soumettre. Erreur.
Le cheikh est bien là le vendredi mais aussitôt que son sermon est terminé il est littéralement happé par les fidèles qui viennent le féliciter pour son sermon.
Il est judicieux à notre avis de demander aux imams une ou deux permanences par semaine ou même par mois afin qu'ils puissent répondre aux soucis des fidèles.
Encore faudrait- il que quelques uns parmi eux se ravisent et prennent leur sacerdoce très aux sérieux. Il y va d'abord de leur crédibilité et de l'épanouissement de leurs fidèles. Il faut le reconnaître le fidèle est parfois déboussolé entre les discours des uns et les discours des autres au point où il finit par se demander ce qui est « halal » et ce qui ne l'est pas au niveau des actes les plus bénins et les plus simples de tous les jours.
Le problème que nous posons est d'autant plus important que nous venons d'apprendre, sans que la chose ne soit confirmée, que des fidèles auraient pris l'habitude, de leur propre chef de procéder à des ablutions uniques pendant la journée, sous prétexte qu'une seule fois suffit amplement à toutes les prières. D'ailleurs même au niveau de ces ablutions, quand elles sont correctement exécutées, il y aurait beaucoup à dire dans la mesure hélas ou chaque fidèle a sa façon propre et personnelle de les faire avec à chacun ses nuances intimes.
Enfer
n Il serait sans doute opportun et même judicieux de revoir le comportement de quelques imams qui prennent souvent leur travail à la légère. Pas tous évidemment, nous le confirmons.Quelques uns par exemple « s'amusent » à demander aux fidèles, au cours d'une causerie, de lever la main pour ceux qui désirent aller au paradis.Il y'en un qui s'est même permis, dans une ville que nous ne nommerons pas, de dire à ses fidèles qu'ils sont tous autant qu'ils sont voués à rôtir en enfer..


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