L?habit traditionnel est une tenue ancestrale passée, généralement d?usage. Néanmoins, les populations de certaines régions du pays à l?image des Mozabites ou des Touareg exhibent fièrement et ce quotidiennement leurs costumes traditionnels, ne se plaignant guère de leur incommodité. Dans la région du Mzab, il est de coutume de constater que l?ensemble de cette communauté est restée attaché, de génération en génération à cet habit. Les Mozabites se distinguent ainsi par le port de la chéchia, d?un pantalon ample, appelé communément (seroual medouar) et un gilet, alors que la gandoura est réservée exclusivement aux prières et aux fêtes religieuses, voire aux mariages. Il convient de souligner dans ce contexte que quel que soit le statut du Mozabite, il est tenu de se conformer à cette tradition dés son entrée dans une des sept cités qui composent la vallée du Mzab. Même constat dans la région de l?Ahaggar où les Touareg se passent rarement de leur gandoura ample de couleur bleu turquoise et de leur turban (chèche). Contrairement à ces deux exemples, la Kabylie a connu pendant quelques années un recul remarquable dans le port de la robe kabyle notamment par les jeunes générations. Selon certains couturiers de la région, il a fallu la sortie cinématographique du film l?Opium et le Bâton, dont l?actrice principale, Française Marie-José Nat, avait exhibé toute la splendeur de cette tenue, pour assister juste après à une véritable révolution mentale dans ce sens. Certaines couturières affirment même qu?elles avaient du mal à répondre à toutes les demandes qui ont suivi ce retour en force de cette robe, puisque les commandes provenaient même de l?extérieur du pays, de la communauté algérienne installée en France.