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Tamanrasset célèbre ses arts ancestraux
Premier Festival international des arts de l'Ahaggar
Publié dans La Tribune le 16 - 02 - 2010


De notre envoyé spécial à Tamanrasset
Abderrahmane Semmar
Du tbel traditionnel à la batterie moderne, les chants millénaires de l'Ahaggar, à travers leurs multiples expressions, sont à l'honneur à Tamanrasset. En effet, la première édition du Festival international de l'Ahaggar a été inaugurée hier en grande pompe par les autorités locales, à leur tête le wali de Tamanrasset, Messaoud Djari, et de nombreux représentants du ministère de la Culture.
Cet ambitieux festival, tant attendu dans la région de Tamanrasset, se veut être avant tout une porte ouverte sur les richesses étendues du patrimoine matériel et immatériel de l'Ahaggar, immense région saharienne de notre pays qui fut naguère une aire civilisationnelle flamboyante.
Et pour faire jaillir tous les mystères de ce riche patrimoine, les organisateurs n'ont pas lésiné sur les moyens. Un cycle de conférences, des concerts nocturnes orchestrés par des artistes locaux et des célébrités africaines, projections de films, parades et manifestations folkloriques, etc., tout est en réalité fait pour que les citoyens de Tamanrasset plongent dans les abysses enchanteresses de leur culture légendaire en particulier et des arts africains en général. Dans ce cadre, la journée d'hier a été marquée dans la matinée par la conférence d'Ali Sayad, chercheur au CNRPH, qui a porté sur la figure mythique de la reine Tin Hinan, ancêtre revendiquée des Touareg et symbole de toute l'histoire de la région de l'Ahaggar. Le conférencier est revenu longuement sur les légendes et les fantasmes colportés à propos de cette reine dont la science et l'archéologie n'ont encore pas réussi à révéler ses véritables secrets.
Des chroniques d'Ibn Khaldoun en passant par les romans de Pierre Benoît et jusqu'aux travaux des archéologues américains, Tin Hinan n'a en réalité jamais cessé d'interpeller, de fasciner et d'ensorceler découvreurs, écrivains et amoureux du désert. Mais il faut savoir à ce sujet que, 82 ans après la découverte du tombeau dit de Tin Hinan à Abalessa (73 km à l'ouest de Tamanrasset), les «doutes» sur l'identité réelle du personnage inhumé ne cessent de hanter la communauté scientifique.
De nombreux archéologues réclament dans ce contexte des fouilles archéologiques approfondies pour dépoussiérer le mythe et mettre en lumière les vérités historiques. Toutefois, ce n'est guère une tâche facile, comme le souligne Ali Sayad qui rappelle que le squelette de Tin Hinan a été barbouillé de goudron dans les années 60 et souillé lorsqu'il a été entreposé à la faculté de médecine d'Alger. Cela a porté un énorme préjudice à cette découverte archéologique majeure de l'Algérie contemporaine.
Cela explique également, selon les dires d'Ali Sayad, qu'il n'est nullement aisé de réaliser des tests ADN sur le squelette de la légendaire reine. Dans un tel contexte, c'est toujours les contes du père de Foucault -qui recueillera au début du siècle les récits des Touareg de l'Ahaggar- qui s'imposent comme référence dans l'imaginaire collectif en ce qui concerne tout ce qui se rapporte à Tin Hinan. En vérité, le père de Foucault a rapporté la légende sublimée de Tin Hinan. C'est celle d'une femme venue avec sa servante Takama de sa lointaine contrée du Tafilalt, sud du Maroc, soumettre les Isabaten, la population autochtone qui vivait dans l'Atakor, et fonder son royaume sur la voie des caravanes. Autrement, on ne sait que peu de choses sur elle, sur son vécu ou son règne. Néanmoins, pour de nombreux historiens, la légende de Tin Hinan n'est qu'une création récente, 200 à 300 ans, conjoncturelle, créée par les Touareg Kel Rela pour des raisons d'ordre politique, afin de conserver le pouvoir et leur suprématie sur tous les Kel Ahaggar. Loin de la figure de Tin Hinan et des éternelles polémiques qu'elle suscite, le Festival de l'Ahaggar a émerveillé dès sa première journée son public en conviant la belle artiste malienne Oumou Sangaré à se produire sur la scène de la place du 1er Novembre de Tamanrasset. Considérée comme une ambassadrice du wassoulou, la musique de cette femme gracieuse et à la beauté époustouflante est inspirée des musiques et danses traditionnelles de la région. Cette chanteuse qui a donné son nom à des voitures chinoises écrit et compose ses chansons qui s'appuient sur une forte critique sociale, concernant notamment la place de la femme dans la société. Il faut souligner enfin que cette artiste mondialement connue se produit en Algérie pour la première fois.
Celle qui depuis 1990 se produit sur les plus grandes scènes du monde (Opéra de Sydney, Central Park, Roskilde Festival, Festival d'Essaouira, Opéra de la monnaie de Bruxelles, Queen Elisabeth Hall, tous les grands festivals des Pays-Bas…), nous a confié en aparté qu'elle était non seulement heureuse de venir en Algérie mais prête à chanter à la moindre invitation à condition que celle-ci se conforme à son agenda chargé. Signalons en dernier lieu que d'autres artistes étincelants embraseront la scène de Tamanrasset jusqu'au 20 février prochain, date de la clôture du estival international des arts de l'Ahaggar. On peut citer à titre d'exemple le chanteur et guitariste malien Samba Touré, Sogha du Niger et Abdallah Mesbahi, le célèbre poète de Djanet.


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