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Château royal d'Amboise
Le retour de l?Emir Abdelkader
Publié dans Info Soir le 01 - 11 - 2004

Histoire A la fois humaniste, philosophe, politique, diplomate, révolutionnaire et militaire, l?homme appelait au dialogue des civilisations.
En 1847, l?Emir Abdelkader, figure emblématique du premier mouvement révolutionnaire et père du nationalisme algérien, capitule et dépose les armes après avoir mené une lutte acharnée contre l?armée française. Un an plus tard, le 8 novembre 1848, il est incarcéré au château d?Amboise ; il sera libéré quatre ans plus tard, le 16 octobre 1852.
Plus de cent cinquante ans après sa libération, l'Emir Abdelkader revient au château d'Amboise (centre de la France), cette fois à travers une exposition qui lui est consacrée, et met en exergue ce haut personnage historique en retraçant son itinéraire en y mêlant une grande part d?épopée. L?exposition raconte, en archives, en documents divers (articles et écrits de presse de l?époque) et également en tableaux, les quatre années d'emprisonnement du premier chef de l?Etat algérien moderne ; elle fait découvrir aux visiteurs les détails de sa captivité et de sa vie.
C'est également une occasion de mieux connaître le chef spirituel et religieux qu'il fut et le combat qu'il mena pendant 17 ans contre la puissance colonisatrice française, et de prendre connaissance de ses ambitions, de ses convictions politiques et de ses motivations nationalistes.
La vie de l?Emir, rendu célèbre notamment par le tableau du peintre français Horace Vernet La Prise de la smala d'Abdelkader par les troupes du duc d'Aumale en mai 1843, est retracée en trois actes : il y a sa jeunesse et les combats qu'il livra contre l'avancée des troupes françaises en Algérie, puis sa captivité à Amboise, et enfin le troisième volet raconte sa vie en Turquie puis en Syrie où il décédera en 1883.
L?Emir Abdelkader, vivant en constant déplacement, s?opposa, dès 1830, à la colonisation française. Son combat se prolongea jusqu?en 1847, année où il capitula. Téméraire et surtout ayant foi en son entreprise militaire, il réussit à tenir l'armée française en échec durant près de vingt ans. Il est emprisonné à Toulon puis à Pau, et un an plus tard arrive en bateau à vapeur à Amboise. L'Emir est accompagné de sa suite, toujours fidèle ; quatre-vingt douze personnes partagent son exil.
A Amboise, l?Emir Abdelkader noua des contacts avec les Amboisiens et plus particulièrement avec le curé de la ville. Les deux hommes commencèrent alors des discussions interreligions très fructueuses. Un dialogue de civilisation fut entamé. «A Amboise, Abdelkader entame son chemin spirituel. L'Emir amorce le dialogue entre deux mondes, deux nations, deux cultures, deux religions. C'est un homme étonnamment moderne. Une référence», a souligné M. Sureau.
«Si les musulmans et les chrétiens me prêtaient l'oreille, je ferais cesser leur divergence et ils deviendraient frères à l'extérieur et à l'intérieur», écrivait l?Emir dans une de ses correspondances. Cette déclaration montre à quel point l?Emir, humaniste et faisant preuve de largesse d?esprit, de respect et de tolérance, a décelé ce précieux lien rapprochant la France à l?Algérie. Il comprit alors que la guerre et la haine ne serviraient pas à encourager le dialogue.
Entretenant un trait d'union symbolique entre les cultures que l'Emir Abdelkader avait voulu incarner, l'exposition, qui se tient jusqu?au 14 novembre, illustre avec perspicacité les valeurs que prônait l?humaniste, le philosophe, le politique, le diplomate, le révolutionnaire, le militaire. L'Emir Abdelkader cumulait plusieurs fonctions, cela a fait de lui un personnage extraordinaire.


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