Résumé de la 2e partie Les premières années de mariage de Fatiha et Tahar ont été des années de bonheur ineffable. Bonheur couronné par la naissance de deux enfants. Elle vivait encore dans l'insouciance d'un bonheur tranquille quand les premières fissures ont commencé à apparaître dans l'édifice. Tahar rentrait de plus en plus tard et surtout il était souvent soucieux. Mettant d'abord cet état sur le compte du travail et de la fatigue, elle avait fini par s'en inquiéter. ? Qu'as-tu ? Lui demandait-elle à chaque fois qu'elle le voyait préoccupé. ? J'ai beaucoup de travail, répondait-il. Elle l'incitait à prendre un congé, à confier ses affaires à ses collaborateurs, Tahar allait finir par lui avouer la vérité : ce n'est pas de travail qu'il se plaignait mais de l'absence de travail... Les commandes se raréfiaient, la concurrence était féroce, il avait déjà perdu beaucoup d'argent. ? Ce n'est que cela ? avait-elle dit. Et moi qui pensais que tu étais malade... Elle allait le soutenir, I'encourager, partager aussi ses peines et ses préoccupations. Un jour, Tahar rentre soûl. Il prononce des paroles incohérentes et arrive à peine à tenir sur ses jambes. Fatiha le conduit à l'étage, pour que les enfants ne le voient pas. Elle lui fait boire du café et, une fois revenu à lui, elle lui fait prendre un bain. ? Pardon, a dit Tahar quand il a repris conscience. Elle lui a, bien sûr, pardonné. Mais depuis ce jour, quelque chose s'était brisé. Tahar va être plus distant. Les affaires vont reprendre, mais lui ne sera plus comme avant, au désarroi de Fatiha. Elle s'en plaint à sa mère, Fadhéla lui dit aussitôt. ? Il doit y avoir une femme dans sa vie ! ? Une femme ! s'est-elle exclamée, mais c'est impossible, Tahar m'aime plus que tout au monde ! ? C'est ce que tu crois, a dit Fadhéla. Tu devrais te montrer moins naïve, ma fille ! Elle n'a pas voulu croire sa mère, et puis elle s'est posé des questions quand Tahar a découché. Elle a cru à un accident et elle s'est affolée, alertant ses parents. Son père et ses frères l'ont cherché dans tous les hôpitaux, on a alerté la police... Le lendemain, il est revenu, comme si de rien n'était. ? J'avais une réunion avec des entrepreneurs? J'ai oublié de t'en informer, a-t-il dit. Elle a voulu protester, il s'est mis en colère. ? Dis donc, tu ne vas pas me dicter ma conduite ! Il va recommencer les jours suivants. Et elle découvre qu'il sort avec une de ses secrétaires. Elle lui en fait le reproche. Il nie tout et comme elle insiste, il lui dit. ? Je fais ce que je veux, si cela ne te plaît pas, tu n'as qu'à partir. Elle a beaucoup pleuré et puis, elle s'est fait une raison. Ce n'est qu'une incartade, il finira par se ranger parce qu'il l'aime. Cet été-là, il prend des vacances à l'étranger. Pour la première fois, il ne l'emmène pas avec lui. Là aussi, elle se fait une raison : il est fatigué, il a besoin de se reposer, d?être seul... Il reviendra plus reposé, et peut-être sera-t-il plus paisible... Tahar revient, en effet, reposé. La vie reprend mais les disputes aussi. (à suivre...)
