Jusqu?à la fin des années 1980, le Niger et le Mali étaient pratiquement les seuls pays de provenance de l?immigration illégale dans notre pays. A partir des années 1990, d?autres pays tels le Nigeria, le Cameroun, le Ghana, le Maroc, la Tunisie? se sont révélés d?importants nouveaux foyers alimentant ce phénomène. La présence (illégale) de ressortissants asiatiques ?des Pakistanais, des Bangladais et des Syriens ? sur le territoire national est signalée depuis quelques années. Certes, le nombre des clandestins pakistanais et bangladais arrêtés en 2001 et 2002 reste insignifiant comparé à celui des Maliens et Nigériens. A vrai dire, ces ressortissants (pakistanais et bangladais) transitent par l?Algérie pour rejoindre l?Europe. Ce qui n?est pas le cas des Syriens qui, au contraire, viennent dans notre pays pour y travailler et donc s?y installer. Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale, 9 % des 4 118 personnes arrêtées en 2002 sont des Syriens dont la plupart sont des Kurdes qui se sont spécialisés dans le forage illégal de puits. On les retrouve aux quatre coins du pays, avec une forte présence dans les wilayas de Tlemcen, M?sila, Sétif, Blida, Djelfa? Malgré les arrestations opérées par les services de sécurité, peu de ces clandestins ont été expulsés.
