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Les eaux troubles
Publié dans Info Soir le 13 - 02 - 2005

Environnement Qui a fait l?autre ? El-Harrach ou l?oued ? Difficile d?y répondre mais ce qui est sûr, c?est que le citoyen et les usines sont les principaux pollueurs d?un oued qui subit, chaque jour, les pires sévices.
S?il existe bien une ville dont le nom s?accommode comme il le faut d?un préfixe c?est bien El-Harrach. Ce préfixe s?appelle : oued. En composé, cela donne oued El-Harrach. Une rivière qui serpente une ville et qui y laisse ses traces, ses odeurs et son histoire.
«L?oued fait partie du patrimoine d?El-Harrach», avance Hachemi-Mohamed, wali-délégué de la ville. Patrimoine dans tous les sens du terme, car dans les eaux troubles d?où proviennent, à longueur de journée, des odeurs à vous couper le souffle, dorment des tonnes de détritus «vomis» par les usines de la zone industrielle implantée sans aucune étude d?impact ainsi que par les 9 grands bidonvilles érigés à la hâte sur les deux rives, depuis les premières années de l?indépendance dans le cadre de ce qu?on appelait communément l?exode rural.
Y dorment aussi des ossements de personnes assassinées ou auteurs présumés de suicide par-dessus les trois ponts d?El-Harrach. Des cadavres qu?on n?a jamais pu repêcher tant l?oued envasé est impénétrable même si sa profondeur, jusqu?à 9 m dans la période des grandes crues, n?a jamais prétendu rivaliser avec les titanesques fleuves du monde, beaucoup plus majestueux et surtout au danger réel. Y dorment aussi des boucles d?oreilles, des téléphones portables, de la ferraille de voiture qui avaient terminé, à vive allure, leur course dans les eaux noires et boueuses de l?oued. Oued El-Harrach est avant tout un problème d?écologie, donc de conscience collective.
Un cadre de l?Agence nationale d?assainissement (ANA) résume en peu de mots l?hécatombe. Selon lui «avec une véritable politique environnementale, oued El-Harrach pourrait même devenir, à long terme, une grande source d?approvisionnement d?électricité».
Quel gâchis ? L?on est à des années-lumière de cette idée utopique. L?oued a, de tout temps, été synonyme de grand dévidoir dans lequel se concentrent tous les déchets de la capitale.
Trois raisons expliquent aujourd?hui son état lamentable : l?accroissement des bidonvilles, le développement effréné de la zone industrielle d?El-Harrach et l?absence d?une culture écologique proprement dite. Les premières années de l?indépendance ont vu l?éclosion de petits «îlots» de maisons de fortune sur de grandes parcelles de terrain à proximité des rives de l?oued.
Les «indus occupants» y jetaient ordures et excréments en l?absence de sanitaires au vu et au su des autorités.
Les autres coupables, à mettre dans le box des accusés, sont les usines qui déversent des tonnes de produits polluants par jour, ce qui rend le taux de toxicité de l?eau extrêmement élevé avec une destruction quasi systématique de ce qui reste encore de la faune et de la flore dans et autour de l?oued.
Une surtaxation, comme le préconisent actuellement les services de l?APC et aussi de la circonscription administrative d?El-Harrach empêcherait, à coup sûr, les pollueurs de sévir davantage et de recourir plutôt à la technique d?incinération et d?enfouissement, il est vrai coûteuse, mais aux résultats écologiques avérés.
Le manque de civisme et l?absence d?une politique «écolo» ont ajouté à l?état de totale décrépitude de l?oued. N?a-t-on d?ailleurs jamais constaté de visu sur le pont de Trois-Caves, du pont du 8-Mai ou de la Sainte Curie, piétons et automobilistes jeter des sachets, voire des bennes de détritus comme si l?oued El-Harrach n?existait que pour mériter les pires châtiments des hommes ?


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