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Histoires vraies
Chicago-sur-Loire (2e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 04 - 2005

Résumé de la 1re partie En 1988, Edouard M. loue un entrepôt pour son affaire d?import-export. Criblé de dettes, il décide alors d?enlever la fille de son débiteur.
Gilles, ébahi, voit ses hommes poursuivis par un groupe de tueurs. Au passage, l'un d'eux lui envoie une rafale. Il s'effondre.
On ne retrouvera pas moins de cent douilles sur les lieux et trois armes : un fusil à pompe Remington, appartenant au camp des truands, un fusil d'assaut, propriété d'Hervé, et la carabine de chasse de Guy.
Les gendarmes sont prévenus par un coup de fil anonyme, émanant sans doute d'Edouard lui-même. Ils arrivent pour constater qu'il n'y a plus rien à faire pour Jean-Claude et Gilles, qui baignent dans une mare de sang.
Guy et Hervé, eux, ont pu prendre la fuite à pied. Ils téléphonent à la femme de Guy pour qu'elle vienne les chercher en voiture. Vu leurs blessures, elle les conduit à l'hôpital, où les gendarmes viennent les arrêter. Quant à Edouard, il se rend peu après aux autorités...
Les policiers sont surpris de la mort de Jean-Claude, même si elle ne les attriste pas outre mesure. Surnommé le Grand Yoyo, c'était une des figures les plus en vue du milieu. Propriétaire de nombreux bars et d'une boîte de nuit de la ville, on le surnommait aussi le Roi du non-lieu en raison des nombreux règlements de compte où il avait été impliqué sans être inquiété. Un tel personnage était, évidemment, d'une tout autre trempe que ses deux adversaires. Mais, à cinquante ans, il devait s'être embourgeoisé et ne s'est pas méfié. Pour reprendre la formule des gendarmes, «il s'est fait buter bêtement pour une affaire minable».
Dans le village du Finistère où habite Gilles, ce n'est pas de surprise, c'est de stupeur qu'il faut parler. Gilles était le chef d'une entreprise particulièrement dynamique, qui faisait la richesse de la commune. Sa fabrique de vêtements était en telle expansion qu'il n'arrivait pas à honorer les commandes et qu'il ne cessait d'embaucher. Le maire ne peut que déclarer aux journalistes : «C'était un homme très calme, pondéré, très apprécié dans le milieu associatif. Je lui aurais donné le Bon Dieu sans confession...»
Pour les enquêteurs, l'affaire de la fusillade de B. est une aubaine. Elle va leur permettre de porter un coup fatal au milieu. Sous la direction du juge d'instruction, pas moins de cent gendarmes, aidés parfois par les hommes du Gign, enquêtent dans la région et dans les départements périphériques. Ils peuvent ainsi multiplier les coups de filet, concernant non seulement les participants à la fusillade, mais aussi des individus recherchés pour d'autres affaires qui étaient parvenus à leur échapper jusque-là...
Six mois après les faits, l'enquête est terminée ou presque. Hervé, qui a avoué avoir tiré sur Jean-Claude, est inculpé d'assassinat, enlèvement de mineure de moins de quinze ans, vol avec violence et association de malfaiteurs. Guy est inculpé des mêmes chefs, mais seulement de complicité d'assassinat. La veuve de Gilles est inculpée de complicité d'enlèvement de mineure. De son côté, Edouard de complicité d'assassinat et d'association de malfaiteurs.
Sur les onze personnes présentes sur les lieux de la fusillade, deux sont mortes, huit sont arrêtées et une seule, un des truands recrutés par Jean-Claude, reste en fuite.
Le 4 décembre 1989 a lieu la reconstitution de la fusillade. Elle se fait avec le même déploiement de forces que, plus tard, le procès. Les accusés arrivent dans dix véhicules de gendarmerie encadrés par deux jeeps de l'armée, tandis que des gendarmes ont investi la zone industrielle et gardent tous les accès. Mais la reconstitution se déroule sans incident. Quant au dernier participant à la fusillade, René, un des plus dangereux truands, il est arrêté au mois de janvier suivant à Paris...
Et c'est ainsi que, le mercredi 10 juin 1992, après trois ans d'instruction, tout le monde se retrouve devant la cour d'assises pour la fusillade de B. Les accusés avaient pu retrouver la liberté à la suite d'erreurs dans la procédure ou de recours de leurs avocats, mais ils ont dû regagner la maison d'arrêt de la ville pour le procès. (à suivre...)


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