Bilan n L?analphabétisme touche la majorité de la population des zones rurales. La non-scolarisation des enfants et l?échec scolaire enregistrent un fort taux dans ces régions démunies et isolées. 27 % de la population âgée de 6 ans et plus sont sans instruction sur le territoire national. Le phénomène de l?analphabétisme est beaucoup plus présent en zone rurale, notamment chez les femmes que dans les zones urbaines. Elles sont 26 % dans l?urbain et 47% dans le rural à être analphabètes, ce qui est alarmant ! La proportion des hommes analphabètes est de 13 % dans l?urbain et de 47 % dans le rural. Selon les chiffres, le quart de la population âgée de 6 ans et plus sait lire et écrire (25 %). La population de niveau primaire représente un peu plus du quart de la population (27 %). 15 % ont un niveau moyen, 3 % un niveau secondaire et 2 % un niveau supérieur. Les meilleurs taux sont cependant enregistrés par les habitants du milieu urbain, particulièrement par les hommes alors que les plus mauvais sont observés en zone rurale et concernent plus particulièrement les femmes. A l?inverse, les parts des femmes rurales pour les niveaux, primaire, moyen, secondaire et supérieur sont beaucoup plus faibles. Il est à noter que presque la moitié des chefs de ménage (48%) ne sont jamais allés à l?école. Cette proportion est plus importante en milieu rural (40%) des chefs de ménage du milieu urbain contre 59 % de ceux de la zone rurale. Cependant, la majorité des chefs de ménage est analphabète, 54% dans l?urbain et 43% en milieux rural. Par ailleurs, le taux de la déperdition scolaire des enfants âgés entre 6 et14 ans s?élève à 3 % au niveau national. Il est de 1,8 % en milieu urbain et 4,3 % dans le rural. La déperdition scolaire est importante chez les filles des zones rurales. Il est aussi souligné la non-scolarisation des enfants en âge de l?être. L' échec scolaire concerne cependant beaucoup plus les enfants de l?urbain (25,5%) alors que l?éloignement de l?école touche plus particulièrement les enfants de la zone rurale (21 %). Aider les parents dans leurs activités pour subvenir aux besoins de la famille est l?une des raisons qui poussent les enfants à abandonner leurs études pour travailler (9,7 %).