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Histoires vraies
La marchande de frivolités (1re partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 12 - 2005

Martin VaIlet, vingt-huit ans, redingote impeccable, petite moustache finement relevée, entre avec sa cIé dans le magasin Noémie rue du Faubourg- Saint-Honoré. En cette année 1903, Noémie est une des boutiques de frivolités les plus en vogue à Paris. Les dames de la bonne société s'y bousculent pour trouver les froufrous à la dernière mode.
ll est neuf heures du matin ce 11 septembre 1903. Martin VaIlet, premier vendeur de la maison Noémie, est quelque peu surpris. C'est bien la première fois que le magasin est fermé. D'habitude, Noémie Delaunay, la patronne, est déjà là. Joseph Dumas, le patron, enfin celui qui vit avec madame, lui, il n'est jamais là avant dix heures et demie.
Neuf heures et demie et toujours personne... Cette fois, le premier vendeur de chez Noémie est franchement inquiet. ll décide de faire une chose qu'il n'a jamais osée. lI ferme le magasin, sort dans la rue, traverse le porche attenant à la boutique et va sonner au luxueux appartement du premier étage qu'habitent madame Noémie et monsieur Joseph. Mais il a beau tirer frénétiquement le cordon, là sonnette s'agite en vain derrière la porte.
Martin VaIlet pressent quelque chose de grave. ll court trouver le concierge et le convainc d'entrer avec son passe-partout. Peu après, les deux hommes parcourent les pièces somptueusement meublées. Devant la porte de la chambre à coucher, Martin VaIlet marque une hésitation. Mais, après avoir frappé sans réponse, il entre...
Ce qu'il aperçoit d'abord, malgré les rideaux tirés, c'est le désordre effrayant qui règne dans la pièce. ll va à la fenêtre pour faire le jour et pousse un cri... Son patron et sa patronne baignent dans leur sang. Joseph Dumas gît, à moitié hors du lit, la poitrine dans le vide. ll porte une horrible blessure au cou. Ses yeux ouverts expriment quelque chose comme de la surprise. Martin VaIlet regarde avec stupeur ce beau garçon de vingt-huit ans à la carrure athlétique. Comment a-t-il pu se laisser égorger ainsi ?
Un léger soupir l'arrache de cette contemplation. ll se précipite de l'autre côté du lit... Noémie Delaunay est couverte de sang dans son déshabillé à rubans et dentelles. Elle est inconsciente, mais elle respire faiblement. Malgré le tragique de la scène, on ne peut qu'être frappé par la beauté peu commune de cette femme. C'est une créature superbe, d'un gabarit exceptionnel pour une femme. Elle est grande et forte, mais son visage très régulier et son opulente chevelure blonde lui gardent toute sa féminité.
D'un même mouvement, Martin VaIlet et le concierge retraversent l'appartement et dégringolent l'escalier. L'un va prévenir le médecin, l'autre la police...
Le commissaire François Guesnot, qui est peu après sur les lieux, porte la même petite moustache à la mode que le premier vendeur de la maison Noémie. Il est d'une élégance raffinée, un peu trop même pour ses cinquante-cinq ans. ll est visible qu'il consacre chaque jour de longs moments à sa toilette. Mais après tout, cela est peut-être nécessaire lorsqu'on est le responsable d'un quartier chic comme le Faubourg-Saint-Honoré et qu'on est amené à fréquenter le monde.
Aussi le commissaire François Guesnot n'est-il nuIlement impressionné par le cadre majestueux du salon Louis XV de Noémie Delaunay. ll s'assied sans façon sur une bergère et désigne un fauteuil à Martin VaIlet qui tortille nerveusement son mouchoir.
? Je peux vous demander ce qu'a dit le médecin, monsieur le commissaire ?
? L'homme est mort. La femme survivra... (à suivre...)


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