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Histoires vraies
La cendre sur le tapis (3e partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 02 - 2006

Résumé de la 2e partie n Molinos noue une relation avec une jeune fille de 25 ans, Carmen. Subtile et intelligente, elle refuse son offre de mariage? Cette aventure dénote que Molinos veut refaire sa vie. Aucun signe de vie de sa femme Fermina.
Après son départ, il arpente l'appartement comme un fou. Fermina empoisonnait son existence quand elle était là, mais à présent c'est bien pire. Le bonheur était là, à portée de la main, et voilà que Fermina l'en prive. Elle va le retenir prisonnier, l'empêcher de vivre pendant dix ans !
D'un geste impulsif, Santiago Molinos s'empare d'un cendrier et le jette contre la fenêtre de son cabinet. La vitre vole en éclats, la vitre qui n'avait pas été lavée depuis quatre mois...
12 octobre 1971. Depuis que Carmen l'a quitté, Santiago Molinos n'est plus que l'ombre de lui-même. Il erre des nuits entières dans les quartiers populeux de Barcelone. Il boit pour oublier sa désespérante situation. Il repense à l'une des dernières phrases que lui a dites Carmen : «Si jamais ta femme était officiellement morte, je reviendrais le jour même.»
Attablé dans un bistrot sordide, Santiago grimace devant son verre de vin. Pas de danger qu'elle soit un jour officiellement morte ! Bien sûr qu'elle est morte, mais elle s'arrange pour qu'on ne retrouve pas son cadavre ! Elle le fait exprès...
Soudain, il pousse un cri : cette femme, là-bas ! Cette grande brune au comptoir : c'est elle ! Il se lève en titubant, s'approche d'elle et l'agrippe par le bras : «Fermina !»
La femme a un mouvement de recul devant cet ivrogne à la barbe hirsute et aux yeux injectés de sang. «Fiche-moi la paix ! Je suis sûre que tu n'as même pas un rond !»
Santiago Molinos sort une liasse de pesetas. A cette vue, la femme se radoucit : «Je m'appelle Casilda, pas Fermina. Je te rappelle quelqu'un ?»
Santiago Molinos détaille la prostituée accoudée au comptoir : ce n'est pas seulement son ivresse qui l?a fait la confondre avec Fermina. A part le maquillage outrancier et la robe, la ressemblance est frappante. Il répond à sa question : «Oui, ma femme.
? Ah! elle t'a laissé tomber ?
? Non. Elle est morte.
Du coup, Casilda change d'expression. Elle a un air apitoyé. Santiago la prend vivement par la main : «Viens !
? Où est-ce qu'on va ?
? Chez moi.»
Arrivé à l'appartement, Santiago Molinos tend à la prostituée une robe bleue à fleurs blanches. «Mets-la.»
Casilda n'est pas surprise de ce genre d'exigence de la part d'un veuf inconsolable. Elle obéit sans discuter. Dès qu'elle s'est habillée, Santiago l'entraîne de nouveau.
«On va faire un tour à la mer...»
Santiago Molinos arrête sa voiture le long du rivage, à une trentaine de kilomètres de Barcelone. Il y a là un promontoire rocheux qui tombe à pic dans la mer. C'est l'endroit idéal. Il s'approche de la femme, passe les mains autour de son cou comme pour l'enlacer et serre de toutes ses forces. Il ne relâche son étreinte qu'au bout de plusieurs minutes. Casilda est morte, victime d'une ressemblance...
Rassemblant toutes ses forces, Santiago traîne le corps jusqu'au promontoire. Il y a un grand «plouf»... En bas, l'eau noire s'est refermée sur la robe bleue à fleurs blanches. Avec un peu de chance, on ne découvrira le corps que dans quelques semaines et la date de la mort sera presque impossible à établir. Dans quelques semaines, peut-être, il sera libre et heureux... (à suivre...)


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