Pénible est l?attente à la gare routière de Ben Aknoun. Les abribus y font cruellement défaut. Un responsable à l?entreprise de gestion et de contrôle du transport urbain, rencontré sur les lieux, reconnaît que cette station suburbaine est dépourvue de toutes les commodités et non pas seulement en abribus ou en bancs. «Nous attendons le déménagement des occupants de ces chalets, à 20 mètres de la station, pour délocaliser cette gare et l?équiper par la suite», assurera-t-il, avant d?ajouter : «Nous ne pouvons gaspiller une somme d?argent, même minime, pour équiper la station actuelle en abribus ou en sanitaires, pour tout démolir après sa délocalisation.» Il est à signaler que la station en question, relais de plusieurs autres gares, est devenue plus exiguë car une grande partie de sa superficie est cédée à la réalisation d?une trémie et d?une route. Pour cela, notre interlocuteur nous informe qu?une équipe de contrôle est installée dans cette station pour mieux réguler les transporteurs. Pour ce faire, les contrôleurs déploient des efforts considérables en vue de gérer les 216 bus qui transitent dans cette gare. «Les conducteurs de bus n?ont que 5min pour se garer et charger. Ils doivent, en outre, respecter les horaires. Pour assurer une meilleure desserte et éviter aux passagers d?attendre sous la pluie ou un soleil de plomb», nous dira un contrôleur, avant de conclure : «Nous nous levons à 6h et nous terminons à 20h. On se croirait dans un bagne.»
