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Histoires vraies
Pitié pour la meurtrière (3e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 05 - 2006

Résumé de la 2e partie n C'est vers une personnalité plus forte que la sienne qu'Eliane se tourne, en désespoir de vie, en désespoir d'amour. Pour une fois elle n'est pas rejetée ; au contraire, on l'aime et on a besoin d'elle.
Et au bout de deux ans, c'est une relation diabolique, infernale, étouffante qui s'établit. Thérèse se révèle jalouse, possessive, coléreuse, elle boit de plus en plus et parIe de suicide comme on parIe d'amour, au noir. Le chantage est permanent, la domination psychologique totale. Cette femme est en permanence au bord du gouffre, la mort l'attire, la mort lui sert de mode d'expression. Elle se regarde dans la mort comme dans un miroir funeste, on dirait... On dirait qu'elle la veut, qu'elle la désire charnellement, et qu'elle l'attend de son amante.
Alors lentement, le poison de mort pénètre dans la tête, dans les veines, dans le comportement d'Eliane.
Dans l'entourage de Thérèse, un petit village où tout se sait, cette liaison n'est pas inconnue. On s'en étonne. Que fait donc cette jeune femme lisse et tranquille, en âge d'aimer et d'avoir des enfants, avec la «sorcière» de la maison hantée ? Quels maléfices ont envoûtés Eliane ? Comment fait-elle pendant cinq ans pour supporter la tyrannie de sa vieille compagne, écouter ses discours d'alcoolique, la regarder se prendre pour une panthère en chaleur ? Car il est certaines nuits où Eliane entend des feulements bizarres. Thérèse se prend pour un félin égaré dans la jungle, griffe, râle, joue les sorcières d'Afrique, bref, se fait un cinéma personnel en noir et blanc complètement délirant.
Eliane s'obstine ; esclave, elle veut la sauver de l'alcool, l'aider à ne pas perdre la vue, devenir l'héroïne de ce sauvetage, et l'autre la tient par on ne sait quels pouvoirs. Par la jalousie permanente d'abord : Où étais-tu ? Avec qui ? Que vas-tu faire dehors ? Plus domestique qu'amante, plus terrorisée que consciente, plus esclave que concubine, Eliane encaisse les scènes interminables.
Au village, on lui dit parfois : «Va-t'en ! Fiche le camp ! Elle est folle ! C'est une malade dangereuse. Tu vas y laisser ta peau !»
La panthère a aussi une fille à l'étranger, qui s'est éloignée d'elle, qui ne peut plus rien pour sa mère depuis longtemps. Car on ne peut rien contre sa méchanceté pathologique, ce besoin obsessionnel de détruire l'autre parce qu'elle refuse sa propre déchéance. Thérèse est une mère abandonnée ? par une fille qui, elle, n'a que des puIsions de vie, pas de mort.
Petit détail de méchanceté pathologique : un jour alors qu'elle était encore jeune, Thérèse a voulu provoquer une crise cardiaque chez sa propre mère en introduisant un serpent dans sa chambre... A quoi joue cette vieille femme ? Au jeu de la mort. Et elle y a entraîné Eliane définitivement. Reste qu'il n'est pas sûr du tout que la jeune femme en ait compris la règle.
Les années passent ainsi et Eliane vieillit, subjuguée par un être qui la torture au quotidien. Piégée. Comme ces femmes battues qui ne trouvent jamais le courage de quitter leur mari frappeur. Elle écoute à l'infini les histoires de Thérèse parlant de ses amants, de ses folies sexuelles, de ses fantasmes vécus ou non, allez savoir...
«J'ai eu l'impression de faire l'amour avec le diable...» Voilà ce qu'Eliane dira au procès, après une scène ultime où Thérèse va la manipuler jusqu'à la mort. Elle y pense sans cesse, à cette mort. Sa mort. Elle en menace Eliane en permanence, les crises sont de plus en plus rapprochées, exacerbées. Elle en avertit sa fille qui ne la croit plus, lassée des extravagances de sa mère, et on la comprend. Elle a connu cette mère en prêtresse vaudoue un soir, en sorcière du Moyen Age un autre. Cette mère qui est allée jusqu'à lui enlever son fiancé. (à suivre...)


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