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Une ville, une histoire
Le saint au petit sac (1re partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 06 - 2006

Attraits n L'eau fraîche, le beau paysage et la douceur du climat ont attiré l'homme qui avait beaucoup voyagé et qui aspirait au repos.
A une quarantaine de kilomètres d'Oran, avant d'arriver à Misserghin, se trouve un bourg au nom peu évocateur de Bou Tlélis. Certains disent encore Sidi Bou Tlélis, mais on a pris l'habitude de dire Bou Tlélis.
De toute façon pourquoi, disent ceux qu'on interroge, mettre Sidi puisque cette particule est réservée aux saints hommes, al awliya' assalihin, comme on dit ici. Ils ignorent que Bou Tlélis n'est que le surnom d'un saint, et même devrait-on dire de l'un des plus grands saints de l'Ouest algérien. Mais commençons par le commencement.
Au XIVe siècle, le village de Bou Tlélis n'existait pas encore. La région était largement boisée et les sources abondantes. C'est l'une de ces sources, Aïn Bridia, sur la rive nord de la sebkha (lac salé) d'Oran que choisit le voyageur qui vient d'arriver.
L'eau fraîche, le beau paysage qui incite au calme et la douceur du climat l'ont attiré. Et comme il avait beaucoup voyagé et qu'il aspirait au repos, il a décidé de faire une halte.
Les bergers, en abreuvant leurs troupeaux, découvrent, étonnés, par une fin d'après-midi, la tente de l'homme. Ils le cherchent et le trouvent, assis sur un rocher, en train de lire le Saint Livre.
«C'est un taleb !», s'exclament-ils
Les villageois, qui habitaient à l'époque le djebel El-Kemara, étaient frustres et, bien qu'islamisés depuis longtemps, ils ne connaissaient la religion que de manière superficielle. L'arrivée d'un lettré était donc un événement. La région, pour ainsi dire, n'en possédait pas et on devait aller les chercher au loin quand on avait besoin d'eux. Et quand on va apprendre que ce lettré est un saint homme, qui a fait ses preuves de thaumaturge, on n'hésite pas.
Les chefs des tribus vont le trouver et lui font la proposition de rester dans la région et d'y établir son ermitage ou khaloua.
«Tu auras autorité sur toute la région. Tu te chargeras des affaires en rapport avec la religion, tu établiras les actes et régleras les différends.
— Je suis seulement de passage dans la région, dit l'homme, je n'avais pas l'intention de m'établir ici !
— Nous avons besoin de tes services», insistèrent les montagnards.
Si l'homme, qui s'appelle Sidi, hésite tant à s'installer parmi les populations de ces tribus, c'est qu'elles étaient vraiment frustres et que lui, fin lettré, était habitué à plus de confort. Mais le devoir d'un saint n'est-il pas d'aller vers ceux qui ont besoin de lui ?
«Je reste», dit-il.
Les montagnards manifestent de façon bruyante leur satisfaction et Sidi Ali les rappelle aussitôt à l'ordre : «Je reste mais vous devez m'obéir !
— Nous t'obéirons, homme de Dieu !
— Vous devez changer vos habitudes et vous conformer au Livre de Dieu !
— Nous ferons tout ce que tu nous diras de faire !» (à suivre...)


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