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Biodiversité végétale du Mont du Murdjadjo (forêt de M'sila, Oran)
Publié dans Le Financier le 12 - 05 - 2010


Avant-Propos :
A l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la biodiversité qui a lieu le 22 mai de chaque année, nous avons pensé utile de publier un article qui a fait déjà l'objet de deux conférences, la première a été donnée l'année passée ici en Algérie, devant les adhérents de l'association de Bel Horizon d'Oran, la deuxième vient d'être donnée à Nevers (France) devant la communauté maghrébine et un groupe d'associations écologiques françaises .
Comme tout un chacun le sait, la biodiversité est un signe précurseur de l'état de « santé » de l'environnement dans tout pays, une forte dégradation montre un état délabré de l'environnement concerné. Cette biodiversité, notamment en sa partie végétale constitue le meilleur frein du réchauffement climatique, les récentes études ont évalué à 40% d'absorption de gaz à effets de serre par le couvert végétal. La reforestation des espaces dénudés constitue donc le meilleur moyen de lutte contre ce phénomène. Son apport au développement durable et à l'économie n'est pas indéniable où plusieurs activités, notamment agricoles, médecine, éco-tourisme, industrie de bois, de papeterie, de bouchons etc. sont à noter.
Le fort d'Oran d'une ancienne époque (années trente) ; une végétation clairsemée.
I) Définition et généralités de la biodiversité
Définitions
La biodiversité désigne la diversité des organismes vivants, qui s'apprécie en considérant la diversité des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que l'organisation et la répartition des écosystèmes. Le maintien de la biodiversité est une composante essentielle du développement durable. Le mot biodiversité est un néologisme composé à partir des mots biologie et diversité.
Généralités
Au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (1992), sous l'égide de l‘ONU, tous les pays ont décidé au travers d'une convention mondiale sur la biodiversité de faire une priorité de la protection et restauration de la diversité du vivant, considérée comme une des ressources vitales du développement durable. Puis le sommet européen de Göteborg en 2001, dans l'accord sur «Une Europe durable pour un monde meilleur » s'est fixé (pour l'Europe) un objectif plus strict : arrêter le déclin de la biodiversité en Europe d'ici 2010 (année mondiale de la biodiversité pour l'ONU).
La journée mondiale de la biodiversité est le 22 mai de chaque année. Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement a annoncé le 12 novembre 2008 la création d'un groupe intergouvernemental d'experts sur la biodiversité (GIEB), sur le modèle du GIEC qui, lui s'occupe du climat.
Rôle et impact de la biodiversité végétale
Afin de rendre plus claire les concepts, la biodiversité végétale représente l'ensemble des couverts végétaux d'un pays. Alors qui dit couvert végétal, dit l'ensemble des activités naturelles (photosynthèse, échanges gazeux, régulation climatique etc.) et des activités anthropiques ou humaines (donc tout ce qui est industrie de bois, agriculture, éco-tourisme etc.
Menaces de la biodiversité
Outre la surexploitation des forêts, la déforestation et la destruction des forêts anciennes, des phénomènes sociaux aussi divers, la collection de plantes ou l'élevage domestique d'espèces rares prélevées dans la nature, voire l'impact de certaines médecines traditionnelles prélevant leurs ressources dans la nature non-cultivée), du tourisme de nature aggravent la situation.
Pourquoi sauvegarder la biodiversité végétale ?
Sachant le rôle du couvert végétal au profit de l'homme et du climat local, la sauvegarde de la biodiversité végétale contribue à l'atténuation de la chaleur engendrée par les effets du réchauffement climatique. Toute dégradation ou déforestation amènerait une érosion des terrains, notamment agricoles, ce qui réduirait le rendement et les champs d'occupation agricole.
II) INTRODUCTION
La région d'Oran, considérée comme une vaste étendue géographique, est occupée en bonne partie par des terrains agricoles fertiles. Au vu de la diversification spécifique des végétaux, nous avons pensé utile d'établir une carte végétale (MOUSSA, 2007) pour le bassin versant de la Grande Sebkha d'Oran, montrant ainsi leur localisation et leur disposition spatiale, celle-ci fera suite d'une interprétation au point de vue équilibre écologique. Ceci nous a permis donc de reconnaître ainsi les grandes catégories d'espèces phytologiques de la région.
Mises à part les parties hautes (Murdjadjo et Tessala), les autres parties du bassin de la Grande Sebkha d'Oran, sont occupées par des espèces halophiles. La plaine de la M'léta et la Sebkha proprement dit sont entièrement vierges. A l'Ouest (Hassi El Ghellah, El Amria et Bou Tlélis) ce sont les vignes qui poussent sur les alluvions quaternaires. A l'Est, au niveau du secteur d'El Kerma, ce sont des cultures maraîchères et des vignes qui se prolifèrent. Au niveau de la plaine de Misserghin-Bou Tlélis-Brédéah, ce sont plutôt des arbres fruitiers qui poussent relativement assez bien.
A noter que l'équilibre écologique, en matière de relations espèces végétales-nappes d'eau est assez délicat, et ce au vu de multiples contraintes dues au non respect de la spécification des terres agricoles et à la surexploitation excessive d'eaux de nappes phréatiques du secteur, ce qui amène en conséquence de la surcharge en sels de ces terrains.
III) PROBLEMATIQUE
Comme cela a été évoqué en haut, la problématique consiste essentiellement à établir une carte de végétation d'une bonne partie de la région d'Oran, cette carte n'existait pas auparavant. Les différentes relations possibles entre végétaux et sols, végétaux et nappes seraient éventuellement élucidés.
IV) SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le Murdjadjo faisant partie du littoral oranais, désigné par Gourinard (1952) comme étant un territoire compris entre les marais de la Macta à l'Est et les dépressions au Nord et à l'Ouest (Fig. 1). La Grande Sebkha d'Oran et les salines d'Arzew au Sud. Son altitude maximale est de 589 m où plusieurs villes Misserghin, Bou Tlélis et El Amria sont implantées, au niveau de son piémont sud, son piémont nord étant limité par le port et la ville d'Oran.
V) CADRE GEOLOGIQUE ET PEDOLOGIQUE
Comme nous allons le démontrer, la répartition et l'implantation des végétaux dépendent, entre autres facteurs de la roche-mère (pédologie) qui dépend elle-même de la lithologie (géologie). Pour ce qui est de la géologie, de l'amont du Murdjadjo à l'aval du bassin de la Grande Sebkha d'Oran, nous distinguons des roches de plus en plus tendres et de plus en plus récentes.
De l'amont à l'aval, nous retrouvons;
-des schistes et calc-schistes (crétacés) qui occupent le plateau du Murdjadjo, leur altération offrant un sol brun où pousse toute sorte de végétation.
-des calcaires (miocènes) occupant le versant à pente raide où l'absence de sol ne laisse pousser que des arbres et plantes calcifuges.
-des grès et sables (plio-quaternaires) occupant le glacis à pente moyenne, leur altération donne un sol de type fersialitique où poussent des céréales (Aïn El Beïda-Misserghin) et des arbres fruitiers (Misserghin-Brédéah) dans des endroits où la nappe d'eau est peu profonde.
-des limons (argiles et marnes) récents (Rharbiens) offrant un sol de type salinosol (ou vertisol) qui permet par endroit l'étalement de grands champs de blé à la périphérie de la Grande Sebkha d'Oran.
VI) RESULTATS ESSENTIELS; 1: carte végétale du bassin de la Grande Sebkha d'Oran
En raison de l'absence d'indice (rubanement ou litage fin) montrant la présence d'algues nous n'avons pu étudier les végétaux inférieurs halophiles. Outre de nombreuses sorties de terrain effectuées avec les biologistes de l'université d'Oran pour l'étude des végétaux supérieurs nous nous sommes basés sur certains travaux bibliographiques existants (ALCAZAR ; 1977 et les notices des cartes géologiques d'Oran, d'Arbal et d'El Amria). Nous avons reconnu les grandes catégories végétales qui prolifèrent au niveau des zones périphériques de la Sebkha (Fig. 2).
Mises à part les parties hautes (Murdjadjo et Tessala), les autres parties du bassin de la Sebkha d'Oran, sont occupées par des espèces halophiles (espèces de plantes qui supportent de grandes teneurs en sels des sédiments). La plaine de la M'léta et la Sebkha proprement dite est entièrement vierge. A l'Ouest (Hassi El Ghellah, El Amria et Bou Tlélis) nous avons une zone où poussent des vignes sur les alluvions plio-quaternaires. A l'Est de la Sebkha et au-delà de la ville d'El Kerma nous rencontrons les cultures maraîchères et de la vigne sur les formations plio-quaternaires.
Dans la partie nord de la Sebkha (secteur Bou Tlélis-Brédéah-Misserghin) se développe la culture d'arbres fruitiers sur des sédiments quaternaires récents. La végétation du Murdjadjo est assez étendue et plus diversifiée que celle des Tessalas, cela est dû au fait que les calcaires et les schistes, faciès prépondérants dans le Murdjadjo, favorisent la prolifération des végétaux, alors qu'aux Tessala où abondent les marnes, les végétaux trouvent des difficultés à se fixer. Nous rencontrons dans le Murdjadjo, une forêt dense et claire, des Matorrals élevés et moyens et des Matorrals (forêts de moindre taille) à Thuyas (conifère de haute taille de la famille du cyprès) et Sumacs (arbuste des régions tempérées et tropicales de la famille des anacardiacées) à 5 feuilles, ce qui constitue une formation végétale plus ouverte typiquement méditerranéenne.
Dans les Tessala, ce sont des Matorrals moyens et bas, des Matorrals à Thuyas (Oléastres et Lentisques) et des Matorrals (forêts de moindre taille) élevés.
Significations
Mattoral: Type de végétation méditerranéenne relativement aérée, reconnaissable notamment à la présence de chênes de petite taille, d'oliviers, d'arbousiers etc.
Thuyas (conifère de haute taille de la famille du cyprès)
Sumacs; arbuste des régions tempérées et tropicales de la famille des anacardiacées) à 5 feuilles
VII) RESULTATS ESSENTIELS 2: carte végétale du secteur Bou Tlélis-Brédéah-Misserghin
Au Nord de la Sebkha et sur le piémont sud du djebel Murdjadjo, se développe une culture assez dense dans le secteur Bou- Tlélis-Brédéah-Misserghin. Les observations de terrain et la détermination des espèces ont permis la réalisation d'une carte de zonation végétale. Nous avons distingué, du piémont du Murdjadjo à la Sebkha quatre zones essentielles. La quatrième zone est spéciale, elle borde le ruisseau qui prend sa source au Murdjadjo et qui aboutit à la Sebkha, en passant par la ville de Brédéah.
Cette zonation végétale reflète l'évolution des espèces en fonction de la salinité des terrains des moins salés aux plus salés de la Sebkha :
zone 1, nous reconnaissons des espèces qui supportent peu la salinité, ce sont les oliviers, les amandiers, les lentisques (arbustes méditerranéens de la famille des anacardiacées), les mimosées (espèces d'acacia de la famille des mimosacées), Ziziphus mauritania (plantes de la famille des légumineuses) et Phoenix dactylifera (palmier dattier du Sahara) qui poussent sur les limons bruns du Quaternaire récent.
zone 2, les espèces telles que Chamaerops humilus (Palmier nain), labiées (plantes dicotylédone à fleurs) assurent en quelque sorte la transition entre des espèces ne supportant pas la salinité à des espèces carrément halophiles qui elles supportent bien la salinité.
zone 3, nous y distinguons Salicornia (salicornes ; plantes de la famille des chénopodiacées, à tiges articulée épaisse, charnue et comestible, qui pousse dans les marais d'eau salée), on en rencontre des espèces comme Sueda, Salsola et Euphorbia.
zone 4 : ce sont généralement les mêmes espèces que celles de la zone 3, l'on retrouve au niveau des oueds qui alimentent la Sebkha dans la partie nord uniquement. Au Sud de la Sebkha, les oueds sont totalement dénudés. On y distingue Asparagus (asperges ; plantes potagères vivaces de la famille des liliacées) dont l'espèce Imperata cylindrica, Tamarix (arbre ou arbuste à feuillage caduc de la famille des tamaricacées des zones méditerranéennes), lauriers roses, phragmites (roseaux), folle avoine dont le nom scientifique Avena fatua et chardons (plantes de la famille des composées, à feuilles et à tige épineuses et à la fleur généralement pourpre). Ces végétaux, en fait ne supportant pas le sel, ils arrivent à pousser grâce à la dissolution des sels par les eaux de l'oued en question.
VIII) CONCLUSION;
Rapports entre végétaux et milieux
Nous remarquons de l'amont à l'aval un gradient végétal, il dépend de plusieurs paramètres;
1-la roche-mère sur laquelle pousse le végétal, certaines espèces prolifèrent sur les schistes, d'autres sur les calcaires, les argiles ou les limons. Les schistes, couverts de débris de quartzite, se trouvent en partie haute des massifs (Murdjadjo et Tessala). Ils favorisent plutôt le chêne-liège (arbre méditerranéen de la famille des fagacées, dont l'écorce souple est utilisée pour la confection des bouchons et de revêtements de liège). On rencontre néanmoins cette espèce plus bas, au niveau des sables pliocènes où la salicorne Halimus halimifolius) lui dispute la place.
Le Diss (Ampelodesmos tenax ; plante méditerranéenne qui supporte la sécheresse) dont l'espèce Ampelodesmos tenax est présent dans les zones hautes sur les schistes crétacés et également au niveau des zones périphériques de la Sebkha en association essentiellement avec Tamarix et asperges avec l'espèce Asparagus.
Le lentisque, le palmier nain et l'alfa (fibre végétale utilisée en papeterie et en sparterie) dont l'espèce Stipa tenacissima sont communs dans les parties hautes du bassin. La végétation de graminées qui se trouve dans les bas-fonds sablonneux des plateaux pliocènes permet l'élevage saisonnier des moutons et des bœufs. Les bonnes terres propres à la culture des céréales ne se trouvent que dans les vallées occupées par les formations marneuses miocènes à l'amont, et les collines relativement élevées comme celles d'El Djazira et du Hamoul au niveau de la Sebkha.
Les grès et sables du plateau de M'sila se couvrent de riches vignobles. Les parties détritiques aux alentours du volcan de Tifaraouine constituent des terres vinicoles de premier choix, malheureusement peu étendus. A la limite versant-glacis, la végétation arbustive est rare, elle est représentée par le thuya qui croît régulièrement sur les calcaires messiniens (Bou Tlélis à Brédéah).
*Les genévriers (Juniperus ; Ce sont des arbrisseaux ou des arbustes, parfois de petits arbres. Les écailles des cônes femelles deviennent plus ou moins charnues et se soudent entre elles ce qui fait que le fruit ressemble à une baie. Les feuilles sont persistantes, étroites et aiguës ou réduites à des écailles), oxycèdres (chêne vert) et le Phénicie (palmier) fixent les dunes littorales.
*Le lentisque et le palmier nain viennent bien dans toutes les parties rocheuses.
*L'alfa est abondant par place.
Le romarin (plante potagère cultivée pour ses feuilles aromatiques dont on extrait une huile utilisée en médecine et en parfumerie),
*les cistes (arbustes ou sous-arbrisseau à feuilles persistantes vivant dans les milieux secs et très ensoleillés) dont l'espèce ladanifer de Montpellier et de Munby,
*les phyllerens, les arbousiers (arbustes aux feuilles persistantes de la famille des éricacées, parfois appelé arbre aux fraises à cause de ses fruits rouges) poussent sur les plateaux gréseux.
*Le Retam de Bové ou Retama retam, les genêts (arbuste très courant dans les landes, de la famille des papiionacées, à tiges raides parfois épineuses, aux fleurs jaunes) et le Périploca croissent sur les dunes.
*Les salicornes (Sueda et Salicorna) poussent sur les limons gris qui se trouvent au niveau des pourtours de la Sebkha.
Du point de vue agraire,
a-les schistes crétacés sont cultivés en vignes (Tamekrouda et djebel Dechra aux environs d'El Amria).
Les plateaux messiniens n'offrent guère de cultures ; seules les dépressions nivelées par des argiles de décalcification ou des sables sont propres à la culture des céréales; de même les argiles provenant de décomposition des andésites de Tifaraouine.
b-Les dépôts quaternaires anciens du Nord de la Sebkha sont excellents pour la culture de la vigne, Ceux de la M'léta (non salés) sont de riches terres de culture pour les céréales, mais qui demandent des pluies répétées.
c-Selon DOUMERGUE (1922), les limons de l'Ouest de la cuvette de la Sebkha pourraient être dessalés, sur le pourtour et cultivés. Les terrains de la région de Hassi El Ghellah sont complantés en vignes ou cultivés en céréales lorsqu'ils sont limoneux.
2-L'altitude qui est aussi un facteur déterminant ; on remarque;
qu'en partie haute, à l'amont le rafraîchissement climatique et la circulation des courants atmosphériques favorisent les espèces humides,
alors qu'au niveau des parties basses (avales), l'aridification se fait sentir à la proximité de la Sebkha, ce sont les espèces plutôt halophiles qui s'y développent.
De haut en bas, nous y trouvons;
(plus de 400m) s'installe
une forêt dense
Entre 200 et 350m des
Matorrals élevés et moyens
Entre 100 et 200m
une forêt claire
Entre 90 et 100m des
Matorrals à Thuyas et
Sumacs à 5 feuilles
Entre 85 et 90m des Jujubier ou Ziziphus jujuba Mill
Entre 80 et 85m des cultures (vigne, céréales, agrumes,
arbres fruitiers)
Au niveau de la Sebkha (80m) s'installe un tapis végétal fait de Sueda Halimus.
Notant que la partie nord de la Sebkha (mont du Murdjadjo) est plus couverte en végétaux que celle du Sud.
Au sujet des rapports nappes d'eau – végétaux, les types de plantes le répercutent au niveau de la surface. C'est ainsi qu'au niveau de la nappe d'eau salée, ce sont des plantes halophiles qui se prolifèrent, alors qu'au niveau de la nappe d'eau douce ce sont plutôt les plantes non tolérantes aux sels qui se mettent en place.
(*) Maître de conférences à l'université d'Oran
Expert en environnement Expert en études géologiques et minières


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