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Histoires vraies
Histoire simple (3e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 06 - 2006

Résumé de la 2e partie n Denis plonge au plus profond de la dégradation. La dépendance de la coke l'amène à poser un couteau sur la gorge de sa mère pour lui extorquer l'argent nécessaire à sa dose.
Dans la petite maison simple, où la retraite est désormais rognée d'avance chaque trimestre, le père et la mère sont en larmes. L'assassin potentiel a fui, mais il reviendra, il enfoncera la porte, il hurlera, il arrachera le billet de cent francs ou de deux cents francs pour courir acheter n'importe quoi qui le calme. Il tuera peut-être, la prochaine fois.
La prochaine fois a lieu deux jours plus tard. 9 juin 1991. Il téléphone, menaçant, agressif : «Je viens ! Il me faut absolument du fric !»
Depuis deux jours, le père a réfléchi. Qu'est devenu son fils ? Une brute, un maître chanteur, un assassin en puissance. Mais aussi un être qui souffre, qui meurt de cette saleté d'héroïne depuis des années. Un être perdu pour la vie, la société, la famille. Un être avec lequel on ne peut plus parler. Qui n'est que violence, exigence, méchanceté. Un homme qui refuse la vie, cherche la mort, la sienne, dans cette lente destruction. Ce n'est plus un fils, c'est un étranger malfaisant. Pour lui-même et pour les autres.
A soixante-dix ans, le père et la mère de ce fils-là pouvaient espérer, comme d'autres, être un papy et une mamy heureux. Toutes ces années, tout ce chemin de croix, presque vingt années de lutte, de désespoir, ont épuisé l'âme de ce père.
Voilà pourquoi ce père-là se retrouve devant un jury d'assises, en 1993, au printemps. Il a tué son fils. Il a mis un terme à cette existence folle, démente, à cette menace permanente, à ce chantage, à ces violences. Il a eu peur. La véritable peur, celle qui dévoile tout à coup l'impossibilité de s'échapper. La certitude d'être pris au piège. Un jour, Denis tuera sa mère ou son père. Un jour, il ira si loin dans l'horreur que tout sera détruit autour de lui. C'est au père de détruire sa progéniture. Cet homme n'a pas la tête, la silhouette, le parler d'un meurtrier. Il a les larmes aux yeux. Sa femme, au banc des témoins, a la gorge serrée. Ils racontent au président toutes ces années terribles. Simplement.
«Pourquoi n'avez-vous pas fait soigner votre fils ?
— On l'aurait pris pour un fou.
— Pourquoi n'avez-vous pas porté plainte, lorsqu'il vous a agressé ?
— On ne dénonce pas son fils.»
Ils l'aimaient, ce fils. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, avec l'amour qui était le leur. Un enfant drogué est un animal fou devant lequel les parents sont désarmés. Ils en deviennent les victimes.
Jusqu'au jour où il arrive que la victime se rebiffe. Ce jour-là, le père a éloigné sa femme et son petit-fils. «Je vais le recevoir seul.» Il est aIlé chercher un revolver dans un placard. Un revolver de famille, qui venait de son propre père, caché là depuis longtemps comme une relique. Il le nettoie, le charge et s'installe dans la cuisine, seul : dans la main droite le revolver chargé, dans la gauche un billet de deux cents francs. Il attend. A-t-il l'intention de tuer ? Peut-être pas encore. (à suivre...)


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