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Histoires vraies
Roudi et moi dans la même tombe (2e partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 07 - 2007

Résumé de la 1re partie n La mère Rodolf, s'étant assurée que son fils est bien endormi, tire de son emballage un long et imposant couteau. Dans quel but ?
Il y a d'autres photos dans l'appartement. Ici, les Fischerbold en compagnie de leurs amis dans un joyeux pique-nique en forêt Noire. Là, les Fischerbold en vacances aux Canaries. Plus loin, les Fischerbold souriant à la sortie d'une église ; sur cette photo, Rodolph, qui vient d'être baptisé, n'est qu'un bébé dans les bras de sa mère.
Inspecteur des Chemins de fer, M. Fischerbold n'avait pas un gros revenu : il a donc fallu vivre très raisonnablement pour que le garçon puisse suivre les cours de la faculté de droit.
Chez les Fischerbold, on n'est ni raciste ni contestataire, chacun considère la corrida comme un jeu criminel d'un autre âge et la chasse comme un divertissement sadique. Alors, comment expliquer ce long couteau pointu dans la main de Joséphine ?
Rodolph a connu sa fiancée il y a déjà huit ans, alors qu'il fréquentait un cours de danse. Ingrid, journaliste de mode et mannequin, ne faisait qu'apporter un sourire de plus dans cette maison heureuse. Lors de sa dernière visite, Rodolph revenait de la pêche avec des poissons vivants. Tous les trois : la mère, le fils et sa fiancée, incapables de les tuer, se sont regardés, pouffant de rire, devant ces poissons qui frétillaient sur la table de la cuisine. Il a fallu appeler un copain dans la maison voisine pour procéder à l'exécution. Alors, comment expliquer le long couteau pointu dans la main de Joséphine ?
Toute sa vie, elle s'est montrée d'une humeur égale envers tous, même envers la fiancée de son fils. Evidemment, de-ci, de-là, elle a exprimé quelque tristesse à l'idée de rester seule après le mariage dans ce grand appartement. Mais ni plus ni moins que les autres futures belles-mères. Alors, comment expliquer ce visage crispé, ces dents serrées et ce long couteau tandis qu'elle sort de sa chambre, traverse le couloir, pose la main sur la poignée de la porte de son fils ?
La poignée tourne lentement. Retenant son souffle, Joséphine passe le visage par l'entrebâillement. Dans la chambre obscure, aucun bruit, sinon une respiration profonde.
Le temps de s'habituer à cette obscurité, puis Joséphine, lentement, s'approche. La lueur venue du couloir lui permet de distinguer dans les draps le visage de Rodolph.
Mais le cou n'est pas visible... Or, c'est le cou qu'elle veut trancher.
Doucement, de la main gauche, Joséphine soulève le drap. Elle n'a pas un regard pour le visage paisible de son fils. Elle ne voit que la tache blafarde du cou qui, petit à petit, se dévoile.
Alors, sa main droite se crispe sur le manche du couteau pointu, affûté de neuf, et d'un geste rapide tranche la gorge de son fils.
Le sang jaillit. Mais Rodolph se redresse et découvre sa mère debout, près de lui, un couteau à la main. Il ressent une sensation tiède sur sa poitrine et voit puIser de sa gorge un liquide sombre.
Il a malgré tout la force de sauter du lit :
«Oh ! maman ! Qu'est-ce que tu as fait ?»
C'est un râle plus qu'une question, qui s'étouffe dans le sang. Encore quelques pas et il s'écroule sur la moquette du couloir.
Joséphine regarde l'agonie de son fils en murmurant plusieurs fois de suite :
«Pauvre chéri... Pauvre chéri.»
Après quoi elle va dans le living-room chercher un coussin pour le glisser sous la tête du jeune homme. Celui-ci tardant à rendre le dernier soupir, elle lève encore une fois le couteau pointu pour le lui plonger dans le cœur. (à suivre...)


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