«Jijel en musique», dont la troisième édition s'est ouverte dimanche, tente de se frayer un chemin dans cette ville côtière grâce à des éléments dynamiques du mouvement associatif et culturel. Il entend également relancer ce créneau, placé, malgré lui, en hibernation au cours de la dernière décennie. «Forts de l'expérience de l'année 2005, les organisateurs entendent, pour cette édition, mettre en place une programmation qui réunit des vedettes algériennes et françaises, sans toutefois oublier les groupes locaux, afin de les valoriser auprès du public», a indiqué le président du festival, Malek Achour. L'Association d'aide aux malades et don du sang (Aamds), qui active à Jijel depuis plus d'une décennie, est partenaire de cet événement, a-t-il ajouté. Ce festival, a noté le même responsable, est placé sous le signe de «l'Année de l'amitié franco-algérienne» et «attend un nombreux public grâce aux soirées musicales qui constituent un moment privilégié de convivialité et d'échanges dans une ambiance festive et estivale», dans une ville déjà en prise avec la saison estivale marquée par un rush d'estivants venus de divers horizons. Les festivaliers ont préféré ouvrir cette manifestation par un hommage particulier au cheikh El-Hachemi Guerrouabi, décédé récemment dans un hôpital algérois. La «délicate» tâche d'exécuter majestueusement El-Harraz, l'une des célèbres qacidate du chantre du «châabi», a été confiée à Abdelkader Boubzari. Sur des écrans géants, installés à même la pelouse, l'image de feu Malek Mezrag, un virtuose de la batterie, a rappelé aux spectateurs le talent de cet artiste, ravi à la fleur de l'âge, il y a à peine une année. La soirée de lundi a été marquée par les performances de Houari Dauphin, Cheba Yamina et Sofiane Chikhi. Les Baziz, Lotfi Double Kanon, déjà découvert par le public lors de la précédente édition, ainsi que le groupe français Equinoxe, basé à Grenoble, Cheba Kheïra, Arrès, Hassen et autres, sont les hôtes de la Côte du saphir et complètent le programme de ce festival.