Problème n Depuis plus d'une semaine, les enseignants du CEM observent une grève. Une seule revendication, le départ immédiat du directeur. «Les 31 enseignants du CEM subissent au quotidien le diktat du directeur qui ne respecte personne et qui abuse de ses prérogatives», explique Amar, Haddad enseignant. Ce dernier – qui aurait été victime d'une agression physique de la part de ce directeur – ajoute que le problème remonte à l'année dernière, et que le ministère de l'Education et l'Académie d'Alger avaient déjà été avisés. Et de préciser : «Ce directeur étant très “influent'', nos démarches ont été vaines.» «Il fait le gendarme au sein de l'établissement, son discours et son comportement sont très vulgaires et touchent à notre dignité. C'est une injustice que nous subissons au quotidien», souligne Mme Mimoune, enseignante. Mercredi soir, le problème, selon les grévistes, semblait avoir trouvé une solution avec une probable mutation du directeur de l'établissement, mais aussi avec le transfert de quatre enseignants vers d'autres établissements. «C'est inacceptable et injuste, ils ont été sacrifiés dans ce conflit et nous ne mettrons fin à notre mouvement que s'ils réintègrent leur poste ici. Nous exigeons une commission d'enquête», déclare M. Haddad. Ce matin encore la grève se poursuivait. Les parents d'élèves, qui n'arrivent pas à comprendre ce qui se passe, viennent quotidiennement s'enquérir de l'évolution de la situation. «Je ne sais pas ce qui se passe. Les uns disent que le directeur a seulement essayé de mettre un terme au laisser-aller qui régnait dans cet établissement depuis longtemps, mais d'autres soutiennent que le directeur est très vulgaire et a un comportement indigne», explique un parent venu transférer sa fille dans un autre établissement. «Je ne peux pas accepter que ma fille vienne quotidiennement ici depuis 10 jours pour rester dehors et subir les influences de la rue», ajoute-t-il. Les élèves, eux aussi, n'arrivent pas à comprendre et se plaignent des retards qu'ils subissent. «La semaine dernière, j'ai attrapé froid à cause de la pluie. Nous restons dehors sans un endroit où nous abriter. Je veux reprendre mes cours», se plaint Samir, élève de 4e année moyenne. Nous avons essayé de contacter le directeur qui habite à quelques mètres de l'établissement, pour nous donner sa version des faits, mais ce dernier a refusé de nous recevoir.