Depuis mars 1998, l?école algérienne vit au rythme d?une nouvelle politique en matière de formation des enseignants. La nouveauté ? en fait, la mise en phase avec une tendance mondiale ? réside dans le relèvement du niveau académique des postulants ; les instituteurs sont à bac + 3, les professeurs de collège à bac + 4 et les professeurs de lycée à bac + 5. La formation continue bénéficie, elle, d?un soutien appréciable : 350 000 enseignants sont concernés. Ils recevront un enseignement à distance et auront la possibilité d?accéder à l?UFC pour se hisser au niveau académique. Dans l?optique du bilinguisme, on parle de l?introduction du français en 2e année primaire. Le MEN a pris la décision de relancer la formule mythique des Ecoles normales. Des élèves-maîtres (pour le primaire) y seront formés dans les deux langues (arabe et français). Une belle initiative, mais l?esprit normalien sera-t-il de retour ? Pas sûr. Les Nouvelles technologies de l?information et de la communication (Ntic) sont mises à contribution pour bonifier la formation continue des enseignants. Dans ce sens, un dispositif national a été prévu, à terme les enseignants algériens auront accès et à la bibliothèque et à l?université virtuelles. Serait-ce là un v?u pieux ? Osons espérer le contraire.