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Le réalisateur de Indigènes
«Il y aura d'autres films»
Publié dans Info Soir le 10 - 10 - 2006

Images n Le long-métrage n'a pas fait l'unanimité des critiques. Pour certains, il a occulté la vérité sur l'enrôlement de force de ceux qui ont été envoyés au front pour libérer la France.
S'exprimant sur son film Indigènes, sorti dans les salles, Rachid Bouchareb a estimé que «c'est important de faire un film comme Indigènes. Il mène un combat politique» ; ce combat, qui bouscule les consciences et interpelle la mémoire collective, a pour but de revoir l'enseignement de ce chapitre de l'histoire de la France, un pan ignoré, voire occulté par ceux qui renient aux anciens combattants leur droit fondamental : la reconnaissance.
«Personne, en France, ne connaît l'histoire de ces hommes qui ont combattu pour libérer le pays de l'occupation nazie ; il fallait en parler, et moi j'ai décidé d'en parler non seulement pour leur rendre hommage, mais également pour que justice soit faite», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Aujourd'hui, en France, on est prêt à faire des films sur la colonisation», sur une partie de l'histoire jusque-là occultée. Il y a, selon l'orateur, un travail de conscience et de mémoire qui est en train de se faire. Une manière pour la France de se réconcilier avec son passé colonial.
Il est à souligner, par ailleurs, que le long métrage n'a pas fait l'unanimité de la critique. Si certains ont salué l'effort du réalisateur pour avoir traité un sujet si sensible et délicat, voire dérangeant, et longtemps relégué aux oubliettes, d'autres, en revanche, ont nourri quelque frustration à l'égard du film, et pour cause l'occultation de vérité quant à l'enrôlement de force de ceux que l'on appelait indigènes sous le drapeau français.
Il est montré en effet dans le film que les hommes étaient engagés pour deux raisons : d'une part pour fuir la misère, donc pour avoir la solde qui leur permettait de survivre, et, d'autre part, pour l'idéal de la liberté que prônait la France coloniale, à savoir égalité et assimilation. «Les images parlent d'elles-mêmes», a expliqué le réalisateur. Et d'ajouter : «Lorsque les camions sillonnent les campagnes pour chercher les hommes et les font monter et entasser dans les véhicules comme du bétail, cela ne signifie pas un engagement de plein gré. Ou encore lorsqu'un caïd [figure représentative de l'autorité coloniale] parcourt le douar en disant aux gens qu'il faut aller en guerre pour libérer la France, notre mère patrie, cela veut dire que l'enrôlement s'est fait aussi de force ».
Pour le réalisateur, la tristesse et la désolation, qui se lisent sur les visages des jeunes embarqués pour aller libérer d'autres peuples, alors qu'il sont eux-mêmes colonisés, sont plus que révélatrices de la manière dont on les a enrôlés.
Et de poursuivre : «Avant de faire le film, j'ai parlé avec les anciens combattants, qu'ils soient maghrébins, africains, malgaches ou indochinois. Chacun m'a raconté son destin, son histoire ; chacun m'a parlé de son expérience et de ce qui l'a motivé à s'engager dans l'armée. Je les ai tous écoutés. Donc, moi, je n'ai rien inventé, je cherche seulement à montrer les faits. Je me dois d'être le plus juste possible ».
Concernant l'absence d'un clin d'œil sur les événements du 8 mai 1945, Rachid Bouchareb a souligné que «cela fera l'objet du 2e film». «On ne peut pas contenter tout le monde, tout dire et tout montrer dans un seul film», a-t-il dit. Indigènes, distribué depuis samedi dans les salles d'Alger, est sorti dans 600 salles en France ; il est également distribué en Belgique et sera bientôt sur les écrans en Chine et aux Etats-Unis.


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