Résolution n L'ambassadeur nord-coréen à l'ONU a averti que «si les Etats-Unis persistaient à accroître la pression sur la Corée du Nord, celle-ci continuerait à prendre des contre-mesures concrètes en considérant (ces pressions) comme une déclaration de guerre». C'est la réaction de l'ambassadeur nord-coréen à l'ONU, Pak Gil-yon, après que le Conseil de sécurité de l'ONU eut imposé samedi des sanctions économiques et commerciales à la Corée du Nord, qui a revendiqué un essai nucléaire, et exigé qu'elle s'abstienne de tout nouvel essai et retourne à la table des pourparlers internationaux visant à la faire renoncer à ses ambitions atomiques. L'ambassadeur nord-coréen a sévèrement critiqué le Conseil de sécurité en dénonçant sa politique de deux poids, deux mesures. «Le Conseil de sécurité utilise des méthodes de gangster en adoptant aujourd'hui une résolution coercitive tout en négligeant le fait que les Etats-Unis constituent eux-mêmes une menace nucléaire», a-t-il dit. La résolution adoptée à l'unanimité des quinze membres membres du Conseil de sécurité et qui prend le numéro 1718 prévoit un embargo sur «les armes et matériels connexes», «les matériels liés à la technologie nucléaire ou à celle des missiles», ainsi que sur «les produits de luxe». Elle appelle les Etats membres à assurer ensemble le respect de ces embargos, y compris par «l'inspection de toute cargaison à destination ou en provenance de Corée du Nord». Cependant, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a affirmé que le Nord souhaitait la poursuite des discussions à «six» (Chine, les deux Corées, Etats-Unis, Japon, Russie) sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, au point mort depuis novembre 2005. «La partie nord-coréenne est à plusieurs reprises revenue sur le point que le processus à six devrait continuer, qu'elle ne rejette pas les négociations à six et que le but d'une complète dénucléarisation de la péninsule nord-coréenne reste valable», a-t-il déclaré après s'être entretenu à Pyongyang, avec son homologue nord-coréen. «Mes collègues nord-coréens ont mentionné à plusieurs reprises le fait que Pyongyang ne transférerait en aucun cas ses capacités nucléaires à un autre pays, ou ne les utiliserait contre quiconque», a-t-il ajouté. Les ministre des Affaires étrangères britannique, japonais et français ont qualifié cette résolution de «réponse forte et unie de la communauté Internationale» à l'essai nucléaire revendiqué par Pyongyang.
