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Entretien avec Mme Fatma Oussedik (*)
Publié dans Info Soir le 18 - 12 - 2006

Evaluation n «La société peine à accepter les transformations», affirme cette sociologue, qui estime que toute société en mutation donne naissance à des relations nouvelles avec les autres.
InfoSoir : Qu'est-ce qu'un lien social ?
ll Mme Fatma Oussedik : Le lien social est une question scientifique qui concerne aussi bien les études de la préhistoire que celles de la sociologie.
Elle concerne de très près les sociologues car le lien social est un indicateur de l'état d'une société dans son contenu et dans sa nature. C'est une relation qui lie un sujet doté de qualités, de capacités qui se traduisent généralement par son niveau d'instruction et de culture, avec des institutions, à savoir la famille, le milieu professionnel, son rapport avec lui-même, avec son Etat, avec la politique, avec la religion…
Peut-on avoir une idée de l'état de ces liens ?
ll La situation de l'Algérie, à ce propos, est en évolution constante et rapide. Nous sommes une société post-coloniale. C'est après plus de 40 ans d'indépendance que nous sommes en mesure d'organiser un peu le travail dans ce sens.
Beaucoup de liens sont, en effet, en crise, ce qui n'est pas forcément négatif. Il s'agit de crise de maturation où une société donne naissance à elle-même, dans la douleur parfois.
L'état de ces liens révèle le rapport des individus avec leur religion, la politique, le savoir… Autant d'éléments sur lesquels nous nous penchons depuis quelque temps pour une analyse plus profonde.
Qu'en est-il au sein de la famille ?
ll Toute société en pleine mutation donne, systématiquement, naissance à des relations nouvelles avec les autres.
La grande difficulté réside, cependant, dans la mise en cohérence idéologique de toutes les transformations observées au sein de notre société.
Autrement dit, les textes juridiques et les discours moraux sur la famille continuent d'avoir des liens très forts avec une situation antérieure de la société, qui reposait sur le patrimoine rural, la grande famille, les hommes qui protègent les femmes, etc. Des dispositions qu'on retrouve, d'ailleurs, dans le code relatif à la famille.
Mais la réalité est tout autre, puisque la société algérienne a beaucoup changé. Le nombre de femmes célibataires, scolarisées et occupant des postes de responsabilité n'est plus celui de 1962. Elles revendiquent même des droits, ce qui est légitime. Des changements que la société peine à accepter.
La retombée de l'absence de ce lien peut-elle être la violence ?
ll La violence est l'expression d'une crise qui révèle l'incapacité de la société à régler les problèmes par la négociation. C'est une société qui n'offre plus de place aux individus pour organiser leurs rapports avec les différentes institutions.
(*) Sociologue à l'Université d'Alger.


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