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Histoires vraies
Insuffisant en allemand (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 24 - 05 - 2007

Résumé de la 4e partie n 3 ans après, Michel est toujours décidé de tuer son prof d'allemand. Pour cela, il s'est même acoquiné avec sa fille…
L'étudiant a maintenant vingt-deux ans, il a échoué quatre fois dans ses tentatives d'assassinat et décide dans la nuit du 5 au 6 mai 1969, de jouer le tout pour le tout dans la cinquième.
Vers vingt-trois heures, il souhaite bonne nuit à ses parents et se retire dans sa chambre pour la quitter trois minutes plus tard en passant par la fenêtre. C'est à pied, chaussé de baskets et rasant les murs, qu'il se rend au chemin de Rolm pour s'arrêter au numéro 80 devant l'appartement du professeur. Il sait que celui-ci est retenu au lycée. Il attend donc une heure, aIlongé dans l'herbe du petit square qui fait face au domicile de sa victime.
Vers minuit, les phares d'une voiture éclairent brusquement la rue. Michel RodIer sort son pistolet et se recroqueville, prêt à bondir.
Il ne s'agit pas d'une fausse alerte : c'est bien la Mercedes qui roule lentement et s'arrête devant le 80, après un virage, le capot face à la porte du garage. Michel sait que le professeur va devoir descendre pour actionner, avec sa cIef, l'ouverture électrique. Il n'aura que quelques secondes pour agir.
La portière gauche de la Mercedes s'ouvre et l'assassin, d'un bond, traverse la rue. Pour que la vengeance soit parfaite, il faut que le professeur le reconnaisse. Lorsqu'il est près de lui, il appelle à voix basse :
«Professeur ! C'est moi, Michel Rodler, insuffisant en aIlemand...»
Au moment où Arnault Kurer se retourne stupéfait, l'assassin tire cinq fois et part en courant.
Dans les jours qui suivent, Michel Rodler savoure sa vengeance... Le professeur est mort à l'hôpital sans avoir repris connaissance. Sans mobile apparent ni le moindre indice, la police nage complètement. A-t-il commis le crime parfait ?
Après avoir interrogé des dizaines de témoins éventuels, la police est un jour alertée par un détail que fournit la femme du professeur :
«Un soir, dit-elle, alors que je devais entrer en clinique le lendemain matin, un homme se prétendant notre voisin a signalé à mon mari par téléphone que notre chalet venait d'être cambriolé. Ne pouvant me quitter, il a prévenu la police qui n'a rien découvert d'anormal dans le chalet. Quant à notre voisin, il affirme n'avoir jamais téléphoné. A l'époque, l'idée nous était passée par la tête que quelqu'un avait voulu entraîner mon mari hors de chez lui...
— Vous aviez pensé à un guet-apens ?
— Non, bien sûr... mais maintenant que j'y repense, c'est possible.»
Ainsi, donc, il se pourrait qu'il y ait eu dans Gottingen un homme ayant essayé, il y a un an déjà, d'attenter à la vie du professeur. L'assassinat de celui-ci pourrait donc être l'aboutissement d'une longue et froide vengeance. Qui peut nourrir envers un professeur un tel sentiment sinon un élève ?
Michel Rodler commence à s'inquiéter lorsqu'il voit les promotions du lycée Goethe convoquées par la police, année après année. Finalement vient son tour. Il croit être définitivement tiré affaire lorsqu'il ressort libre du commissariat après un interrogatoire qui n'a duré que quelques minutes. Mais il croise le destin dans le hall : un petit jeune homme de son âge, avec de grosses lunettes, qui lui crie au passage :
«Salut, Michel ! Comment vas-tu ?»
Quelques instants plus tard, le petit jeune homme aux grosses lunettes fait un effort de mémoire :
«Oui, monsieur le Commissaire, je me souviens... C'était il y a cinq ans, nous regardions la liste des reçus au baccalauréat. Un de mes camarades, n'y voyant pas son nom, a murmuré : «Le salaud, je le tuerai.»
— Comment s'appelait-il ?»
Derrière ses grosses lunettes, le jeune homme hésite à peine et se décide :
«Il s'appelait Michel Rodler. Je viens justement de le croiser dans le hall !»


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