Rencontre n Trois ateliers, donc trois espaces de réunion et d'échange, se sont tenus de mercredi à hier, vendredi, en marge du festival national du théâtre professionnel. Ces ateliers de formation destinés également aux journalistes intéressés par les questions culturelles se sont articulés autour de trois axes : «l'art de l'acteur», «la critique théâtrale» et «l'écriture théâtrale». Le premier, destiné aux étudiants de l'Institut national des arts dramatiques, a été animé par les professeurs, Kacem Mohamed, des Emirats arabes unis et Intisar Abd-El-Fettah. Cet atelier avait pour objectif d'orienter les étudiants à partir de nouvelles démarches d'expression scénique. Quant au second, animé par des spécialistes comme le professeur irakien, Fadel Khalil, le docteur koweïtien, Nader Kena ou le professeur algérien, Ibrahim Noual, il a été destiné également aux étudiants mais aussi aux journalistes en vue de les inscrire dans une pratique de réflexion liant étroitement – et réciproquement – le domaine du théâtre à celui de la communication. L'atelier a traité, trois jours durant, de l'historique de la critique théâtrale, à travers des informations fournies par les intervenants, qui ont souligné au premier jour, la nécessité pour le dramaturge de faire preuve de clairvoyance et d'objectivité. Selon Ibrahim Noual, cet atelier n'avait pas la prétention de former des critiques en matière de théâtre, mais de créer un espace où les concernés, à savoir les journalistes de la chose culturelle, peuvent bénéficier d'une formation leur permettant d'acquérir les données de base de la critique. Il convient bien de rebondir sur la question de la critique théâtrale qui connaît une réelle insuffisance. Il n'y a plus de critique (théâtrale) journalistique. La plupart des comptes-rendus sont subjectifs et manquent de méthodologie et de professionnalisme. Où il s'agit simplement de synopsis de la pièce, pas plus. Cela ramène le produit théâtral à une simple expression scénique où se raconte n'importe quelle histoire. Enfin, le troisième atelier a été animé, hier, par le dramaturge marocain, Abdelkrim Berchid, l'auteur Fadel Soudani du Danemark et l'écrivaine Amina Rabï du sultanat d'Oman. Cet espace de formation, destiné aux étudiants, visait à leur inculquer le vocabulaire et le procédé d'écriture dramaturgique, ainsi qu' à approfondir et à consolider leurs connaissances en la matière. «Il faut savoir que le théâtre commence à partir de l'écriture», a déclaré Abdelkrim Berchid, avant d'ajouter que sa contribution à cet atelier avait pour seul souci de partager avec les étudiants son expérience de toute une carrière. Car, pour lui, l'essentiel est dans le texte ; pour qu'une pièce soit bien montée, c'est-à-dire convenablement mise en scène, il faut qu'elle soit bien écrite et pour l'écrire, il faut posséder la technique adéquate à laquelle vient s'ajouter la sensibilité de l'auteur. Les deux font du texte un produit riche et matériel.