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Histoires vraies
Il était gentil, papa (3e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 06 - 2007

Résumé de la 2e partie n Pour faire sortir l'assassin de chez lui, la police utilise son enfant. Carolyn essaie de convaincre son père de se rendre.
Un grésillement, une sonnerie qui résonne comme un écho dans le car de police, une sonnerie longue, longue. Carolyn regarde le micro placé devant elle fixement. On lui a expliqué qu'il faIlait parIer dans cette boule. Elle est impressionnée. La voix de son père la fait sursauter, amplifiée par l'appareil. Il dit d'une voix bizarre, plate : «Qui est là ?»
«Papa ? C'est toi, papa ?»
La voix s'anime un peu :
«C'est toi, Carolyn ? Où es-tu ?
— Je sais pas. C'est dans une voiture, avec le téléphone. Il y a un monsieur, il est policier, et il a dit que je devais te parIer...»
Le père ne répond pas. Le micro ne renvoie que le grésillement habituel et le souffle intermittent de l'homme.
«Tu m'entends, papa ? Papa ! Papa !
— N'aie pas peur, Carolyn.
— T'as peur, toi, papa ?
— Non...
Il faut que tu viennes. Il faut aussi que tu laisses ton fusil.
— Je ne peux pas. Dis-leur, Carolyn. Papa ne peut pas venir maintenant. Il doit réfléchir, tu comprends ?
— Papa, Franck et moi on a pleuré, on est tout seuIs. Il y a une dame qui nous a donné du chocolat, mais j'ai mal au cœur. Viens nous chercher, je t'en prie, papa !
— Ecoute, ma fille...»
Le père ne continue pas sa phrase. Il a la gorge serrée. Un drôle de silence radio s'installe. Le policier croit le moment venu d'enchaîner.
«Capitaine Lester à l'appareil, monsieur, mes hommes cernent l'immeuble, il faut descendre sans arme.
— Je sais. Je dois me rendre. Ou alors...
«Est-ce que les enfants écoutent ?
— Oui, monsieur.
— Eloignez-les.
— Ils ont besoin de vous, monsieur.
— Ne me racontez pas d'histoire, je suis un assassin maintenant, je les ai tuées, toutes les deux, et ils ont vu, ils ont compris. Je ne peux plus rien pour eux. Je dois décider de mon sort.
— Il faut d'abord nous expliquer, ne vous condamnez pas vous-même !
— Expliquer à qui ? A vous ? C'est inexplicable. J'ai tué ma femme et sa fichue mère. Je n'en pouvais plus. Voilà tout. Laissez-moi tranquille.
— Si vous pensez au suicide, c'est une lâcheté de plus, en ce cas.
— Fichez-moi la paix cinq minutes !»
Il a raccroché, le micro grésille sous le nez de la petite Carolyn, le policier l'entraîne, Franck se remet à pleurer après son père. Mme Crombee, la propriétaire du pub, récupère à nouveau les deux enfants tandis que les policiers se réunissent pour décider d'un plan d'action.
Carolyn dit à Mme Crombee :
«Papa a du chagrin. Quand il a du chagrin, il reste toujours tout seuI dans sa chambre à réfléchir. On doit pas le déranger.»
Voici donc un assassin qui a du chagrin. Cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant, au fond. Chagrin est un mot d'enfant. La justice, elle, traduit : remords. Chacun ses mots. Persuadée que l'homme n'est pas un forcené décidé à tirer sur tout ce qui bouge, la police frappe à la porte de l'appartement avec insistance.
«Ouvrez maintenant, soyez raisonnable. On vous a donné cinq minutes.»
Silence derrière la porte. Mais un silence qui n'est pas totaI. Sam B. ne répond pas aux injonctions des policiers, mais on l'entend marcher, bouger des objets. L'ordre est donné, cette fois :
«Enfoncez la porte ! Il ne tirera pas.»
Les portes s'enfoncent d'un coup d'épaule dans les films policiers. Dans la réalité, il faut plus d'un coup d'épaule. Au troisième choc, Sam B. ouvre brutalement, l'arme à la main. Derrière lui, l'appartement est en désordre, meubles bousculés, bibelots en miettes, et deux corps sont aIlongés sur un canapé. (à suivre...)


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